Formation professionnelle : De nouvelles spécialités introduites
Le directeur de l’enseignement et de la formation au ministère de la Formation professionnelle, Mouloud Boulaouinat, a annoncé que le secteur œuvrera, à partir de la prochaine rentrée professionnelle, prévue en février, à introduire de nouvelles spécialités répondant aux besoins du marché du travail.
« La rentrée professionnelle, session de février prochain, englobera des spécialités adaptées aux exigences du marché du travail et à la nature de chaque région », a indiqué M. Boulaouinat, qui s’exprimait ce mercredi sur les ondes de la Chaîne 1 de la radio nationale. Parmi ces spécialités, il a cité la formation dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la pêche, pour les régions côtières, et une réflexion est en cours pour développer des spécialités liées à la sécurité alimentaire.
Par ailleurs, M. Boulaouinat a fait savoir que de nombreuses conventions de partenariat avec des organismes et institutions, à l’effet de rendre la formation professionnelle « plus efficace et plus performante, et capable d’accroître les opportunités et les offres d’embauche en faveur des stagiaires », ont été signées. Il a évoqué, dans ce sens, la conclusion d’une convention de formation avec l’entreprise Fiat Algérie dans divers domaines de l’industrie automobile, en plus de la signature d’une deuxième convention avec Renault Algérie, ainsi que d’un protocole d’accord avec Peugeot Citroën, sans oublier l’accord signé avec la GTZ allemande pour contribuer à la formation.
Le représentant du secteur de la formation professionnelle a souligné, d’autre part, l’intérêt pour l’industrie navale et le système de pêche, ainsi que l’ouverture sur l’entrepreneuriat grâce à la création d’une maison d’accompagnement à travers les wilayas pour aider les diplômés à créer des entreprises.
Boulaouinat a affirmé que l’intérêt pour l’artisanat se poursuit. A cet effet, il a évoqué la présence de plus de 1 200 institutions de formation, du premier au cinquième degré, à travers le pays et dans tous les domaines, travaillant à améliorer le niveau des travailleurs et des enseignants, à produire une main-d’œuvre qualifiée. Il a rappelé que le nombre de stagiaires diplômés du secteur « dépasse les 300 000 par an », mettant l’accent sur l’importance de la contribution des institutions économiques à tous les processus de formation.
Il convient de rappeler que le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi, avait fait part, avant-hier, à Aïn Témouchent, de l’engagement de son département à introduire le dessalement d’eau de mer parmi les spécialités les plus importantes du secteur.
Merabi a annoncé l’engagement de son département ministériel à inclure le dessalement d’eau de mer dans les spécialités importantes du secteur de la formation sur la base des décisions du Conseil des ministres, tenu dernièrement et au cours duquel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a inséré le dossier du dessalement de l’eau de mer comme nécessité pour assurer la sécurité hydrique et investir dans les ressources naturelles.
Le ministre a également appelé les responsables locaux du secteur à accorder « un intérêt particulier » aux filières professionnelles et aux spécialités liées aux métiers de l’agriculture et de la sylviculture, d’autant plus que le secteur est un partenaire important dans la campagne du barrage vert, et à inclure des spécialités de pêche compte tenu du fait que la wilaya recèle un littoral côtier.
Merabi a également souligné la nécessité de se concentrer sur les métiers liés à l’environnement et à l’eau, assurés par les établissements de formation de 43 wilayas du pays. Il a mis aussi l’accent sur l’utilisation optimale de tous les équipements et infrastructures dont dispose le secteur, ajoutant que « les gigantesques moyens pédagogiques dont dispose le secteur dans les 58 wilayas du pays démontrent tout l’intérêt qu’accorde l’Etat à notre secteur ».
Par ailleurs, le ministre a indiqué que l’approche entrepreneuriale figure dans les engagements du président de la République de son programme présidentiel, qui appelle à œuvrer pour l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs ainsi qu’à développer le concept de contrats de formation comme mécanisme d’intégration des diplômés d’un certificat de formation professionnelle vers le monde du travail.
Le ministre a rappelé que « l’Etat accompagne, dans le cadre de l’entrepreneuriat, les porteurs d’idées et d’initiatives loin de la rente et du profit rapide, comme c’était le cas par le passé ».