Foncier industriel : Des dossiers en suspens depuis quinze mois
L’incompréhension est totale parmi les acteurs économiques. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas déposer de dossier d’investissement depuis plus de quinze mois. Le blocage du foncier industriel dure, en effet, depuis des mois. Il y a urgence aujourd’hui, selon le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), lequel demande de débloquer le traitement des demandes des dossiers d’investissement.
Alors qu’il y a volonté de créer des richesses, le traitement des demandes des dossiers d’investissement est bloqué. Mohamed Sami Agli, président de la CAPC, tire la sonnette d’alarme sur le blocage du foncier industriel, paralysé depuis plus de quinze mois. Lors de son passage ce mardi sur les ondes de la Chaîne 3, il a fait part de l’incompréhension des acteurs économiques. «C’est l’incompréhension totale parmi les acteurs économiques. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas déposer de dossier d’investissement depuis plus de quinze mois.
Peu importe son appellation : Calpiref, Agence nationale ou autres, il faut reprendre l’étude des dossiers d’investissement au niveau des wilayas», a-t-il indiqué, évoquant la volonté et une prise de conscience de changer les choses. «On comprend cette volonté de changer les choses mais l’attente est incompréhensive», a-t-il souligné. Pour le président de la CAPC, il y a urgence. C’est pourquoi il demande de débloquer le traitement des demandes d’investissement, signalant le paradoxe entre la volonté de créer des richesses et la réalité du terrain, qui est caractérisée, notamment, par l’absence de la réglementation accompagnant la volonté affichée par les autorités du pays.
Concernant l’assainissement du foncier industriel, tout en saluant la décision de récupérer le foncier industriel non exploité décidé par les pouvoirs publics, M. Agli juge nécessaire d’élargir l’action de récupération du foncier industriel, propriété des entreprises publiques. «Je pense que la grande partie de la propriété des zones industrielles est pour les entreprises publiques. Il faudrait faire une évaluation et une récupération du foncier industriel, propriété du public, qui n’est pas exploité, d’autant qu’on parle de zones industrielles entières», a-t-il précisé.
Par ailleurs, l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 est revenu sur les attentes de la sphère économique des prochains législateurs. Pour M. Agli, les attentes sont énormes du côté des chefs d’entreprises, notamment au cours de cette étape «cruciale du renouveau économique de l’Algérie». «Nous attendons une réglementation claire qui rende l’investissement attractif et non répulsif.
Une réglementation qui permette réellement de créer de la richesse pour les Algériens mais aussi qui soit ouverte aux étrangers», a-t-il indiqué, signalant le rôle «crucial» du législateur qui va mettre en place des textes de loi en fonction de la réalité que vivent les acteurs économiques mais aussi en fonction de la réalité qu’impose la mondialisation de l’économie. L’urgence est aussi, estime-t-il, d’apporter des solutions à la crise économique accentuée par la crise sanitaire.