Flambée des prix de l’or noir  : Que décidera l’OPEP+ ? – Le Jeune Indépendant
-- -- -- / -- -- --


Energies

Flambée des prix de l’or noir  : Que décidera l’OPEP+ ?

Flambée des prix de l’or noir  : Que décidera l’OPEP+ ?

Alors que la crise russo-ukrainienne a fait flamber les prix du pétrole, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis 2014, le rôle de l’OPEP+, qui jusque-là a adopté une politique prudente de régulariser le marché mondial, est plus que jamais d’actualité. Peut-on attendre une action des membres de l’OPEP et de ses alliés à même de stopper cette hausse inédite des prix de l’or noir ? 

C’est dans un contexte exceptionnel, caractérisé par une envolée des prix du pétrole, que l’OPEP+ se réunira demain. Dopé par la guerre en Ukraine, le prix du Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’envolait hier de 4,92% à 102,75 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à 96,27 dollars. Ce sont les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en énergie de la Russie qui poussent les prix du pétrole et du gaz à la hausse, selon l’expert Carsten Fritsch, de Commerzbank, sachant que la Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde. 

Soumis à des sanctions «sévères» par les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique, la Russie pourrait, selon nombre de spécialistes, riposter à ces mesures en réduisant, voire en suspendant complètement, ses livraisons d’énergie à l’Europe. Une situation qui ne sera pas sans conséquences sur les économies de ces pays mais aussi sur le reste du monde. Les prix du pétrole risquent surtout de connaître une nouvelle flambée. C’est dans cette conjoncture, marquée par une hausse des prix, qu’une action des membres de l’OPEP+, dont la Russie, est attendue, notamment par les grands consommateurs du pétrole, pour réguler la production et les prix du pétrole. 

Peu d’espoir est cependant attendu de l’action du cartel qui ne saura pas, estime-t-on, dissiper la fébrilité des marchés, alors que la régulation du marché est l’une des missions de l’OPEP+. «En période de volatilité extrême des prix du pétrole, c’est à l’OPEP+ qu’il revient de rétablir le calme», a affirmé Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Les pays membres de l’OPEP+ renonceront-ils à son rythme prudent de l’augmentation de la production, adoptée pour juguler les effets de la pandémie du coronavirus ? Les quotas de production des pays seront-ils maintenus ou faut-il s’attendre à une ouverture des robinets ? Des experts écartent cette possibilité. «Pour l’instant, il ne semble pas y avoir de volonté d’assouplir les conditions du marché, les producteurs capitalisant sur des prix élevés qu’ils ne jugent pas trop dommageables pour l’économie après des années de prix très bas», a souligné Craig Erlam, d’Oanda.

Pour rappel, lors de leur dernière réunion périodique, au mois de janvier passé, les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés avaient convenu d’ajuster leur niveau total de production de 400 000 barils par jour pour le mois de février. La question est aussi de savoir si ces pays ont les capacités d’augmenter leur production, sachant que certains pays ont produit des quantités moins importantes que prévu, à l’instar du Congo et de la Guinée équatoriale. Selon Carsten Fritsch, l’écart entre la production convenue et la production réelle de l’OPEP+ risque de se creuser encore, à moins que l’Arabie saoudite et d’autres pays, aux capacités de réserve non utilisées, ne viennent à la rescousse.

 

 

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Cet article vous-a-t-il été utile?

Cet article vous-a-t-il été utile?
Nous sommes désolés. Qu’est-ce qui vous a déplu dans cet article ?
Indiquez ici ce qui pourrait nous aider a à améliorer cet article.
Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email