Fini la gestion des trottoirs par les APC et daïras
Entre les années 2004 et 2014, plus d’un million d’autorisations de revêtement des bordures, espaces verts, trottoirs etc, ont été octroyées par les APC. Plus de 20 000 milliards de DA ont été déboursés lors de ces travaux publics, tandis que les préjudices ont été estimés à 10 000 milliards de centimes.
En poursuivant les mesures prises dans le cadre de la politique de la rationalisation des dépenses, le gouvernement vient d’adresser une nouvelle instruction (n°26/26 du 20 septembre 2015) aux walis, aux présidents d’APC et aux walis délégués, à travers laquelle il est noté que, désormais, la gestion des travaux des trottoirs sera confiée à la direction des travaux publics.
Estimant les pertes financières engendrées durant plus de dix années dans le cadre du revêtement de milliers de kilomètres de trottoirs, le gouvernement ne peut plus supporter d’autres dégâts à l’avenir, surtout en ce contexte dominé par la crise financière due à la chute brutale des prix du pétrole sur le marché mondial.
Autrement dit, les P/APC et les walis délégués n’ont plus le pouvoir de gérer les travaux publics ni même diriger les travaux des trottoirs qui sont un marché qui nécessite des milliards de dinars par an. Dans cette instruction destinée aux collectivités locales, le gouvernement a émis une nouvelle « feuille de route » portant sur de nouvelles règles de l’assainissement et la nomenclature des travaux des équipements publics.
Une sorte de réajustement dans le cadre de la rationalisation des dépenses où la direction des travaux publics a le feu vert pour gérer tout ce qui est lié au revêtement des chaussées. Par ailleurs, selon un bilan réalisé par les collectivités locales, entre les années 2004 et 2014, plus de 20 000 milliards de DA ont été déboursés dans les travaux publics, dont la grande partie était consacrée au revêtement des trottoirs, surtout lors des récents travaux effectués dans la capitale.
Durant cette décennie, un million d’interventions sur les trottoirs ont été effectuées, poursuit ledit bilan.
L’Etat a dépensé plus de 700 milliards de DA dans le revêtement des routes et chaussées. La chute des prix du pétrole a poussé le gouvernement à revoir sa stratégie des dépenses liées au revêtement des trottoirs, des chaussées et des routes. En plus de ces chiffres, entre 2004 et 2014, plus d’un million d’autorisations de revêtement des bordures, des espaces verts, des trottoirs, des petites tranchées et des grandes ont été accordées.
Les dégâts estimés dépassent les 20 000 milliards de DA. Ce qui est le plus grave, c’est qu’aucune poursuite judiciaire n’a été engagée par les APC contre les intervenants qui ont défoncé les trottoirs sans les remettre en leur état.
Selon le code pénal et le code civil 1976, les collectivités locales, daïras et wilayas doivent poursuivre en justice les intervenants publics et les particuliers Pis, la plupart des APC n’ont pas les plans des chaussées, des trottoirs ni les noms des rues. Aujourd’hui, les travaux de revêtement se font sous « X ». La loi préconise que chaque mois, les P/APC et les walis délégués se réunissent pour établir un état des lieux.