Fibrose pulmonaire idiopathique : Le diagnostic précoce au cœur de la prévention
L’importance du diagnostic précoce de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) a été au centre des recommandations des experts participants à une journée de sensibilisation sur cette maladie.
Organisée par la Société algérienne de pneumologie (SAP), cette rencontre a rassemblé divers acteurs du domaine de la santé pour aborder les défis liés à cette maladie rare et potentiellement handicapante. Elle a aussi été l’occasion d’explorer les méthodes thérapeutiques et préventives disponibles pour les patients.
Le professeur Ahmed Kadi, coordinateur de la SAP et pneumologue-allergologue au Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Beni Messous, a ouvert la session en relevant que « l’objectif de cette rencontre médico-scientifique est de présenter cette maladie chronique ainsi que ses méthodes thérapeutiques et préventives ». Il a insisté sur le fait que « la détection précoce de la FPI est cruciale en raison de la similitude de ses symptômes avec ceux d’autres pathologies ».
Le Pr Kadi a expliqué que la fibrose pulmonaire idiopathique est une maladie pulmonaire chronique caractérisée par une fibrose progressive du tissu pulmonaire. Cette fibrose entraîne une perte de la fonction pulmonaire et une détérioration de la capacité respiratoire. Les causes exactes de la FPI restent inconnues, d’où le terme « idiopathique ». La maladie évolue lentement mais peut entraîner des complications graves, voire fatales, si elle n’est pas diagnostiquée et traitée à temps. Parmi les symptômes typiques de la FPI, on trouve une toux sèche persistante, des difficultés respiratoires, une fatigue accrue et une perte de poids inexpliquée. D’où l’importance de la vigilance et de la précision dans le diagnostic afin d’éviter les complications graves associées à la maladie.
Le Pr Kadi a également salué « le grand intérêt » que l’État algérien accorde aux personnes atteintes de la FPI. Selon lui, les efforts du gouvernement se manifestent par la fourniture de médicaments nécessaires pour empêcher la progression de la maladie. Estimant que ce soutien des autorités contribue largement à améliorer les perspectives de traitement et la qualité de vie des patients.
Pour sa part, Meriem Meghezzi Issiakhem, présidente de la Fondation caritative « des personnes atteintes de maladies auto-immunes, invisibles et rares en Algérie » (Maira), a souligné l’importance de l’organisation de cette journée pour sensibiliser à la FPI, en fournissant aux malades et aux spécialistes des informations précieuses sur les symptômes, les options thérapeutiques et les moyens de prévention. Mme Issiakhem a aussi affirmé que la sensibilisation est une étape clé pour mieux comprendre et gérer cette maladie complexe.
En parallèle des discussions sur les aspects médicaux de la FPI, plusieurs intervenants ont abordé un sujet souvent négligé mais tout aussi essentiel, en l’occurrence, l’accompagnement psychologique des patients. Les spécialistes présents ont mis en lumière le fait que la FPI, étant une maladie progressive qui peut sérieusement affecter la fonction respiratoire et la qualité de vie, entraîne souvent un lourd fardeau psychologique. Face à ce constat, ils ont insisté sur la nécessité d’un soutien psychologique adapté pour aider les patients à faire face aux défis émotionnels et mentaux associés à leur condition.
Il convient de noter que cette journée de sensibilisation a permis de réunir divers acteurs de la santé, y compris des médecins, des chercheurs, des patients et des représentants d’organisations caritatives, pour discuter des défis liés à la Fibrose pulmonaire idiopathique. Elle a également fourni une plateforme pour renforcer la collaboration entre ces différents groupes et promouvoir une approche plus holistique dans la gestion de cette maladie. Ainsi, en mettant en avant les avancées dans le diagnostic et le traitement, cet événement a contribué à faire progresser la compréhension de cette afin d’assurer une prise en charge optimale de la FPI sur tout le territoire national.
