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Culture

Festival du théâtre comique: Médéa à travers les voix de ses écrivains

Festival du théâtre comique: Médéa à travers les voix de ses écrivains

Une rencontre littéraire autour du thème « Médéa à travers les voix de romanciers » a été organisée en marge du Festival culturel national du théâtre comique et a regroupé une brochette d’écrivains qui, chacun à sa manière, ont parlé de leurs villes natales dans leurs romans construits autour de souvenirs de jeunesse, d’évocations historiques, de remémorations de voisinages, de promenades dans ses venelles, ses arcades, ses commerces, ses hommes de culture, ses SDF, ses malades mentaux.

L’écrivain et dramaturge Mohamed Bourahla, natif de la ville de Ksar El Boukhari, évoquera les lieux où il passé les jours heureux de sa jeunesse dans un livre intitulé « El Khobz wel idam » (Le pain et le condiment) égrenant les souvenirs incrustés dans sa mémoire après s’être un peu éloigné de la ville qui l’a vu naître et grandir.

« Quand je remémore Ksar El Boukhari, la chanson La bohème de Charles Aznavour me vient à l’esprit et c’est dans ma ville natale où j’ai acquis l’esprit critique et lu tous les classiques de la littérature dans les deux langues (arabe et français), précisant en même temps que la nouvelle El Khobz wal Idam est inspirée de la réalité et est construite sous forme de monologue intérieur ».

Pour sa part, le journaliste et écrivain Mohamed Kadik, saisira le prétexte des remparts de la ville de Médéa pour évoquer la résistance de la ville millénaire et ancienne capitale du Beylik du Titteri contre les forces de l’armée coloniale qui ont été repoussées par l’armée de l’émir Abdelkader sous la conduite de son lieutenant Si El Berkani.

Ce n’est, dira-t-il, qu’à la suite de la 3è campagne lancée en 1836 que les colonnes de l’armée française dirigées par le maréchal Clauzel désigné pour réhabiliter l’honneur de la France sont parvenues, après d’âpres batailles, à venir à bout de la résistance et entrer dans la ville.

Émouvante nouvelle de l’auteur Tayeb Ould Larouci, « derrière les nuages », une nouvelle autobiographique où il décrit les vicissitudes de la vie d’un enfant qui a vécu les misères de la famille pendant la révolution armée qui n’avait d’autre horizon que les montagnes dénudées de la steppe.

Adolescent, il découvrira Birine qu’il ralliera par l’autocar qui faisait la liaison entre sa mechta et le patelin de destination, situé « derrière les nuages » lui dira son père, afin de pouvoir poursuivre ses études.

Le souvenir de la ville fait partie des souvenirs qui ne se perdent pas, car c’est là où se forge l’amour du sol sur lequel on est né, il porte en lui les sensations et les pensées qui ne meurent pas et qui survit au temps, c’est l’idée exprimée par deux auteurs qui ont, chacun à sa manière, évoquer les trottoirs « habités » par des malades mentaux qui n’ont pour seule couverture que la voûte céleste, mais dont la présence ajouter au bonheur de l’environnement.

Le kiosque où l’on peut dénicher le livre ou le magazine que l’on ne trouve pas ailleurs, le marchand de thé, les terrasses du boulevard, les arcades du centre-ville de Ksar El Boukhari, sont autant de lieux qui habitent encore la mémoire de l’auteur Gaada Sliman dans son ouvrage qui a pour titre « Tajaliat Sardiya » (Descriptions narratives).

La jeune autrice et enseignante Sarah Khelifa évoquera dans son livre Beît El Ispanya, une voisine d’origine espagnole dont elle a gradé des fragments de souvenirs racontés sur la maison de cette femme qui a vécu dans la ville durant la colonisation pour servir de trame à son livre pour, dira-t-elle, préserver un tel héritage de l’oubli.

Quant au pédagogue Metidja Bachir, ses contributions à la compréhension de certains phénomènes scolaires dont les déperditions et l’usage de la punition dans les établissements scolaires qui ont fait l’objet d’études spécialisées aussi bien dans les écoles à Ksar El Boukhari et ailleurs. L’auteur dénoncera l’usage de la punition de l’enfant qui est violenté à la maison par les parents, les frères, les proches, dans la rue et enfin dans son école, des pratiques qui sont à bannir dans le système scolaire et dans les familles.

Pour rappel, la 14e édition du Festival culturel national du théâtre comique s’est déroulée du 30 juin au 5 juillet et a vu la participation de sept troupes représentant plusieurs villes d’Algérie.



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