Festival du film palestinien de Houston: « Bye bye Tibériade » de Lina Soualem inaugurera la 17e édition

Le documentaire « Bye Bye Tibériade » de la réalisatrice franco-algéro-palestinienne Lina Soualem ouvrira le bal du 17e Festival du film palestinien de Houston (HPFF), qui se tiendra du 17 au 19 mai prochain à Houston, Texas. C’est ce qu’a indiqué un communiqué reçu par le Jeune Indépendant.
Le dernier né de Lina Soualem explore l’histoire de quatre générations de femmes palestiniennes, retraçant leur parcours à travers l’exil, le déni et la perte, tout en préservant leur héritage et leur identité.
Au début de la vingtaine, Hiam Abbass a quitté son village palestinien natal pour réaliser son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille cinéaste Lina revient avec elle au village et remet en question pour la première fois les choix audacieux de sa mère, son exil choisi et la façon dont les femmes de leur famille ont influencé leur vie.
Situé entre passé et présent, « Bye Bye Tibériade » rassemble des images d’aujourd’hui, des images de famille des années 90 et des archives historiques pour dresser le portrait de quatre générations de femmes palestiniennes audacieuses qui perpétuent leur histoire et leur héritage grâce à la force de leurs liens, malgré l’exil, la dépossession, et chagrin.
La 17e édition du HPFF présentera 12 films, longs et courts métrages, de fiction et documentaires, qui explorent divers aspects de la réalité palestinienne sous occupation. Le festival se veut un espace de résistance et d’espoir, célébrant la force et la résilience du peuple palestinien face à l’oppression. Le festival se veut un miroir de la souffrance du peuple palestinien face à l’oppression israélienne, mais aussi un espace de célébration de sa résistance et de sa soif de liberté.
Les organisateurs du Festival du film palestinien de Houston ont souligné dans un communiqué « les défis liés à l’organisation de l’événement dans un contexte marqué par la violence, les déplacements et la faim, relayés en temps réel par les médias ». Pour eux, « cette édition est d’autant plus importante qu’elle réaffirme le rôle crucial du cinéma en tant qu’outil pour témoigner de la souffrance humaine et des luttes internes et externes contre les forces d’oppression qui brisent les vies et les corps ».
Ahmed Ghanem, président du festival, a déclaré que « pour cette édition, nous donnons pour la première fois au public le pouvoir de choisir le meilleur film. En ces temps d’épreuve, aucune voix ne compte plus que celle du peuple. Les juges, ce sont les spectateurs et leur conscience, qui vibrent au rythme des événements ».
Le même responsable a ajouté que « ce qui se passe à Gaza défie le langage sous toutes ses formes, que ce soit le langage parlé ou même l’art. C’est pourquoi nous avons décidé, pour la première fois, d’organiser un festival dépourvu de tout slogan ». Et d’expliquer : « Aujourd’hui, la Palestine est le slogan, et Gaza est le cœur de ce slogan qui a bouleversé le monde entier. Les vagues de solidarité exprimées par des cinéastes et des artistes du monde entier ont une fois de plus confirmé l’esprit du cinéma en tant que médium pour transmettre des récits de moralité, de bien, de justice et de beauté, tous en opposition au langage de l’extermination ».
Fondé en 2007, le Festival du film palestinien de Houston vise à promouvoir le rôle du cinéma dans la transmission d’une vision honnête et indépendante de la Palestine et de sa diaspora. Il met en lumière la diversité de sa culture et les défis politiques auxquels elle est confrontée, à travers des films réalisés par des cinéastes engagés dans la recherche de la vérité.
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