Fenniche : «un jalon essentiel pour instaurer la nouvelle République»

Le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche a considéré ce lundi lundi à Alger que la révision de la Constitution, qui sera soumise à référendum populaire le 1e novembre prochain, constituait « le premier jalon essentiel » pour l’instauration des fondements de la nouvelle République, invitant l’ensemble des citoyens à faire preuve de sens des responsabilités et à participer massivement à la réussite de ce rendez-vous.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, M. Fenniche a affirmé que la révision constitutionnelle constituait « le premier jalon essentiel pour l’instauration de la nouvelle République », ce implique « pour nous, a-t-il dit, de faire preuve de sens des responsabilités et de participer massivement à la réussite de cette fête démocratique ».

« En dépit des défis induits par la pandémie du nouveau coronavirus », le Président Tebboune « a su relever ce défi et a tenu la promesse faite au peuple pour la révision de la Constitution par référendum, et ce en un temps court », a-t-il soutenu.

« En tant qu’institutions et qu’élite, nous sommes tenus de nous mobiliser pour mener à bien cette échéance et il nous incombe d’éclairer l’opinion publique, en procédant à la vulgarisation de ce document et à l’illustration de sa finalité, afin que l’ensemble des citoyens puisse prendre connaissance de son contenu », a-t-il estimé.

Dans un autre sillage, M. Fenniche a passé en revue certains amendements contenus dans le projet de révision de la Constitution relatifs aux missions de la Cour constitutionnelle et de la Cour des comptes en tant qu’institutions indépendantes de contrôle.

Il a également souligné l’importance accordée par le législateur algérien à la création d’un observatoire national de la société civile en tant qu’instance consultative à même de contribuer à la promotion des valeurs nationales et de l’exercice démocratique et de participer à la concrétisation des objectifs du développement durable.

Par ailleurs, M. Fenniche a indiqué que la révision constitutionnelle avait consacré le principe de justice sociale et le caractère social de l’Etat, comme étant l’un des principes immuables.

L’amendement constitutionnel doit aboutir à la révision de plusieurs textes juridiques pour les mettre en adéquation avec l’esprit de la Constitution notamment la loi électorale, la loi sur les partis politiques et les associations et celle sur lutte contre la corruption, a-t-il précisé.

Pour sa part, le Forum civil pour le changement (FCC) a valorisé, hier dans un communiqué, les réformes contenues dans le projet de révision constitutionnelle, notamment « la constitutionnalisation du hirak populaire et la préservation de la Déclaration du 1er novembre et des acquis de l’identité nationale ».

« Le FCC valorise le contenu du texte derévision constitutionnelle adopté récemment par les deux chambres du Parlement concernant la lutte contre la corruption et l’annulation de l’amendement de création du poste de Vice-président de la République ainsi que la limitation du nombre des mandats présidentiels et le renforcement du rôle de la société civile avec de nouveaux mécanismes », lit-on dans le communiqué.

Il a également exprimé « son appui à la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune de consolider et

encourager la participation de la société civile aux politiques publiques et à la gestion des affaires et des structures publiques, à travers la promotion de son rôle ».

Par ailleurs, le FCC a mis en garde contre »les pratiques des résidus de l’ancien système dont nous avons constaté le retour (…), ciblant les intérêts et les besoins des citoyens ».