Fausse monnaie : Un stagiaire et un étudiant bientôt à la barre

Le tribunal criminel près la cour de Blida statuera, lors de la prochaine session criminelle qui débutera probablement à la fin du mois en cours, dans une affaire liée à de la fausse monnaie et dans laquelle sont poursuivis deux jeunes originaires d’Alger.
Les deux mis en cause, un stagiaire et un étudiant n’ont jamais connu de problèmes avec les services de sécurité, notamment avec la Gendarmerie nationale.
Les faits remontent au 22 septembre 2009. Des informations étaient alors parvenues à la section des recherches de la Gendarmerie nationale faisant état de la présence d’un individu spécialisé dans la mise en circulation de faux billets à l’est de la wilaya de Tipasa, plus particulièrement au niveau de la ville de Fouka.
Aussitôt alertés, la Gendarmerie nationale a dépêché sur les lieux un agent dans le but de mettre la main sur ces faux billets et procéder à l’arrestation du mis en cause.
L’agent n’a pas tardé à prendre contact avec le principal accusé dans cette affaire, le stagiaire répondant aux initiales de T. R. lui faisant croire que des amis, spécialisés dans la circulation de faux billets, voulaient coûte que coûte échanger pas moins de 80 000 faux billets contre 10 000 vrais billets.
Sans hésitation aucune et sans se rendre compte de la gravité de ses actes, le mis en cause a accepté la proposition. Après en avoir informé ses chefs hiérarchiques, et en collaboration avec ses collègues, l’agent a tendu à T.R. une souricière. Il lui a demandé de lui assurer pas moins de 40 000 00 dinars en faux billets, lui fixant rendez-vous à Fouka.
Comme convenu, le principal accusé a contacté l’agent pour lui annoncer que l’argent était prêt, tout en précisant que la somme se trouvait chez son complice, dissimulée dans une enveloppe de couleur marron.
L’agent s’est donc rendu sur les lieux et a procédé à l’arrestation des présumés auteurs, et ce après avoir confirmé que les billets qui lui avaient été remis étaient bel et bien de la fausse monnaie.
Quelques instants plus tard, les investigateurs se sont rendus au domicile familial de T. R. munis d’un mandat de perquisition remis par le procureur de la République du tribunal de Koléa. Les enquêteurs ont pu ainsi saisir 6 feuilles scannées, une imprimante de marque EPSON, un micro-portable de marque HP et un autre de marque LG, une unité centrale, un ciseau et trois CD.
Deux jours plus tard, le procureur de la République territorialement compétent a sollicité du juge d’instruction l’ouverture d’une enquête judiciaire et le placement de mis en cause à l’établissement pénitentiaire de Koléa pour mise en circulation de faux billets conformément aux articles 197 et 198 du code pénal.
Le juge d’instruction, après avoir étudié le dossier, a procédé à la confrontation des deux inculpés. Ces derniers ont, tout au long de leurs auditions, nié les faits notamment en ce qui concerne le deuxième inculpé répondant aux initiales de K. Z.
Ce dernier a affirmé n’être au courant de rien et n’avoir jamais pensé que son ami d’enfance puisse lui demander de garder une enveloppe contenant de faux billets. Lors de la confrontation, le principal accusé a affirmé au juge d’instruction chargé du dossier que son complice était bel et bien informé de cette opération du début à la fin, et que s’il se rétractait c’était pour fuir la responsabilité pénale encourue.
Interrogé, le principal accusé a reconnu tous les faits qui lui ont été reprochés, notamment au niveau de l’enquête judiciaire.
Il convient de signaler que les deux inculpés ont déjà été condamnés lors de leur premier jugement qui s’est tenu en 2010 devant le tribunal criminel de Blida, à des peines allant de 10 à 15 ans de prison ferme.
L’affaire revient après que les juges de la chambre criminelle de la Cour suprême eurent décidé de casser le jugement et de renvoyer les deux mis en cause devant le tribunal criminel de Blida autrement composé, et ce suite aux pourvois en cassation introduits par leurs avocats.
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