Face à l’inflation, Zitouni affirme : Il est impossible de plafonner les prix
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a tracé la feuille de route générale et globale de son département qui est basée sur une approche économique avec des objectifs précis. Des instructions ont ainsi été données par le ministre dans l’objectif de réviser « immédiatement et d’une manière urgente » les problèmes et les manques qui entravent le travail du département, signalant de mauvaises interprétations de certaines mesures et décisions.
C’est lors d’une rencontre nationale des cadres du ministère du Commerce, organisée hier à la Safex d’Alger, que le ministre a tracé les grandes lignes de cette stratégie, signalant les mauvaises interprétations de certaines mesures et décisions. « Il y a eu de mauvaises interprétations, trop de dépassements », a affirmé M. Zitouni, précisant que le département du Commerce est un acteur économique par excellence.
Le ministre, qui a signalé des perturbations dans la distribution de certains produits de large consommation, a affirmé que l’approvisionnement du marché est soumis à une nouvelle stratégie. Cette dernière sera désormais basée sur de nouvelles règles. A commencer, selon les précisions du ministre, par la révision de la stratégie de distribution, de certaines lois ainsi que les quantités distribuées, dont certaines n’ont pas changé depuis 2011.
Pour ce qui est du contrôle, le ministre a promis plus de transparence sur l’opération, signalant le fait que certains se sont permis « de jouer avec la santé des Algériens, avec la commercialisation de marchandises de moindre qualité ». La numérisation de l’opération de contrôle se présente donc comme une solution, et ce par la mise en place d’un réseau de contrôle, de distribution ainsi que la mobilisation des laboratoires, dans certains cas mobiles, chargés du contrôle de la qualité.
Pour ce qui est du commerce extérieur, le ministre du Commerce a, dans ce sens, souligné la nécessité de numériser l’activité, à même de disposer des chiffres exacts qui permettront de guider et de dessiner les stratégies. « On ne peut pas parler d’exportations sans parler de la production nationale, laquelle est aussi dépendante de l’importation de la matière première », a-t-il indiqué, soulignant la nécessité de passer à la gouvernance numérique. « Les choses doivent être claires, à même d’orienter les opérateurs. On va concrètement recenser ceux qui produisent, pour avoir une vision réelle sur la production locale », a indiqué le ministre, affirmant que l’on ne dispose pas de chiffres exacts.
« On ne dispose pas de données exactes. On importe certains produits qu’on fabrique localement à bon prix avec une bonne qualité et, parfois, on n’autorise pas l’importation de certains produits non disponibles sur le marché », a expliqué le ministre, affirmant que « le protectionnisme tout court ne va pas régler le problème. Pour ce qui est du contrôle des prix, M. Zitouni a fait savoir qu’il n’est pas possible d’aller vers le plafonnement des prix, hormis les produits subventionnés, mettant en avant la règle de l’offre et la demande.
Cela n’empêche pas d’avoir une vision sur la structure des prix, citant l’exemple de la banane dont les prix ont connu une augmentation vertigineuse et a été commercialisée quatre fois son prix. Il a, dans ce sens, insisté sur la lutte contre la spéculation qu’on doit mener aussi à l’encontre de ces opérateurs qui imposent leur diktat. Soulignant la disponibilité de certains produits, à l’instar de la pomme, dont les prix sont inaccessibles pour la majorité des Algériens, le premier responsable du département du Commerce a pointé du doigt certaines parties, des lobbys qui poussent les autorités à recourir à l’importation.
Rappelant la détermination de son département ministériel et son engagement à lutter contre toute forme de bureaucratie et contre la spéculation, M. Zitouni a annoncé la généralisation du paiement électronique au niveau de son département. « Toutes les opérations internes doivent se faire par e-paiement », a-t-il précisé, notant la généralisation de l’approche de la numérisation au niveau du ministère.