Face à l’escalade des crimes sionistes à Gaza : Attaf dénonce l’inaction du Conseil de sécurité
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a vivement dénoncé, vendredi soir, lors de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies, la situation dramatique à Gaza, où les violences ne cessent de s’intensifier.
Attaf a appelé la communauté internationale à sortir de son inaction et à agir fermement contre les crimes perpétrés par l’occupation sioniste, tout en plaidant pour la protection des droits fondamentaux des Palestiniens et la paix durable dans la région.
Attaf a souligné, lors de sa participation à cette réunion sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », que les dangereux développements en cours ne laissaient « aucune place à l’inaction ou à l’atermoiement ». Il a affirmé que le Conseil de sécurité doit exercer « ses responsabilités juridiques, politiques, morales et humanitaires » pour faire face à l’horreur des crimes sionistes. Son appel a été soutenu par la conviction que la communauté internationale doit agir de manière unie pour protéger les droits fondamentaux des Palestiniens et des autres peuples et pays de la région.
Loin d’être une simple dénonciation, son discours a également mis en avant les échecs passés du Conseil de sécurité, qui, malgré des dizaines de réunions depuis le début des hostilités à Gaza, n’a abouti qu’à l’adoption de deux résolutions appelant à un cessez-le-feu. Attaf a noté que ces résolutions n’avaient pas été respectées, l’occupation israélienne continuant à mener des attaques « sans aucune conséquence tangible ».
Selon le ministre : « Deux résolutions auxquelles l’occupation de peuplement sioniste n’a prêté aucune attention ( ) continuant à se livrer à ses crimes odieux, ses violations flagrantes et ses pratiques inhumaines, sans aucune dissuasion ni condamnation explicite, ni le moindre reproche de la part de notre Conseil ».
« Aucun manquement à cette responsabilité ne saurait être justifié. C’est une responsabilité imprescriptible qui ne peut aucunement être éludée », a-t-il insisté, évoquant « l’incapacité de cette instance centrale à trouver les moyens de rendre justice au peuple palestinien et de faire valoir ses droits ».
Le ministre a également élargi son analyse à la situation géopolitique plus large du Moyen-Orient, évoquant l’extension de la guerre génocidaire à la Cisjordanie, ainsi que les tensions croissantes dans des pays voisins comme le Liban, la Syrie et l’Iran. Il a mis en garde contre les implications catastrophiques d’une telle escalade, non seulement pour la Palestine, mais pour l’ensemble de la région.
La question de l’impunité a été un autre point central de son intervention. Attaf s’est demandé « jusqu’à quand l’occupation de peuplement israélienne continuera-t-elle à bénéficier d’un traitement spécial d’impunité ». Il a rappelé les expériences du Conseil de sécurité qui, par le passé, « a fait montre de fermeté lorsque ces résolutions contraignantes n’ont pas été respectées », ce qui n’est pas le cas avec l’entité sioniste.
Le ministre a plaidé pour un changement de cette dynamique qui « encourage et ancre l’hégémonie de l’occupant, consacrer l’état d’occupation et d’expansion par la force, et paver la voie au plan israélien qui, inévitablement, mènera les Palestiniens et tous les pays de la région vers un destin dont on peut aisément prévoir les conséquences catastrophiques pour tous », a a-t-il averti.
Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que le peuple palestinien et les libainais, ainsi que d’autres nations touchées par ces crimes de guerre, demandent au Conseil de sécurité « d’agir pour mettre fin aux meurtres, aux exactions, à la destruction et à la dévastation ». Il a insisté aussi sur l’importance de « faire respecter les résolutions contraignantes qu’il a adoptées et prioriser les règles et normes du droit international, que tout un chacun doit observer et respecter sur un pied d’égalité ».
Il a réaffirmé que l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain est « une condition sine qua non pour la sécurité et la stabilité durables » au Moyen-Orient. En tentant obstinément de liquider la cause palestinienne, « l’occupation sioniste ne fait que confirmer qu’il s’agit de la cause la plus juste dans le monde, accroître la détermination du peuple palestinien à recouvrer ses droits nationaux spoliés », a-t-il dit. Et d’ajouter ce dernier : « conforter la communauté internationale dans sa conviction quant à l’impératif établissement de l’Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-sioniste ».