Expropriation des biens de l’ambassade d’Algérie à Rabat: Le rétropédalage du Maroc

Les autorités marocaines ont fait machine arrière au sujet de leur décision d’accaparer des terrains et des biens appartenant à l’ambassade d’Algérie à Rabat. Après la réaction ferme du gouvernement algérien, les autorités marocaines ont décidé d’éviter l’escalade et l’irréparable avec leur voisin de l’Est.
Ce mardi, Plusieurs médias marocains dont Telexpress ont diffusé des précisions sur cette affaire, citant des sources diplomatiques locales, en réponse au communiqué émis par le ministère algérien des Affaires étrangères, en faisant savoir qu’il n’existe aucun projet d’expropriation des édifices de l’ambassade algérien .Il s’agit là d’un véritable rétropédalage compte tenu que cette agression allait démontrer que le Maroc est un Etat voyou qui bafoue la convention de Vienne.
Se basant sur des sources diplomatiques marocaines, l’auteur de l’article dément toute tentative de confiscation des biens de l’Algérie et de ses représentations diplomatiques et consulaires. Selon lui, il s’agit « d’allégations », réfutant toute opération d’expropriation de ce genre.
Les mêmes sources ont confirmé à Telexpress que les bâtiments de l’ambassade et la résidence de l’ancienne ambassade d’Algérie à Rabat ne sont concernés par aucune action. Les mêmes sources ont expliqué que ces bâtiments continuent d’être « respectés et protégés par l’Etat marocain », même après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.
Cependant, ces sources ont indiqué qu’un seul bâtiment a fait l’objet de discussions avec les autorités algériennes, et il s’agit d’un bâtiment inutilisé et directement adjacent au siège du ministère marocain des Affaires étrangères. A ce propos, l’article évoque des correspondances entre les deux parties sur ce projet dit d’extension.
En conclusion du texte, les mêmes sources diplomatiques affirment que le Maroc assume pleinement ses responsabilités et obligations émanant de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques, tout en indiquant que le Maroc « n’a jamais été dans une logique d’escalade ou de provocation, et que le Royaume a toujours œuvré au maintien des relations de bon voisinage entre les deux pays et de la fraternité entre les deux peuples, et dans ce contexte, la procédure liée au bâtiment en question est dans un état suspendu ».
La réponse du Maroc à travers ses médias privés est déjà une forme déguisée, car des médias officiels marocains n’ont pas rapporté l’information de la saisie des biens de l’ambassade d’Algérie, alors que d’autres sites d’information ont repris les mêmes contenus que l’article de Telexpress.
Il semble que la version du Journal officiel ait été divulguée à des fins de ballon sonde, une sorte de « fuite » organisée et gérée, mais la réponse énergique des autorités algériennes les a incité à se rétracter et à confier à des médias le rôle de canevas officiel.
Or, des médias marocains ont rapporté l’information de l’expropriation en indiquant que la décision d’exproprier les biens appartenant à l’État algérien a été prise au plus haut niveau du gouvernement. Elle a été signée par le Premier ministre Aziz Akhannouch.
Des titres privés marocains, dont Bladi.net, ont publié ces informations, révélant que le chef du gouvernement marocain a pris cette décision sur proposition du ministère de l’Économie et des finances, et après consultation avec le ministère de l’Intérieur. Il est bien dit dans l’arrêt gouvernemental que cette expropriation est motivée par « les besoins d’extension des locaux de services relevant du ministère des Affaires étrangères à Rabat », selon un autre journal marocain.
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