Exposition photographique à Paris : Panorama

Après son installation à Alger en mai dernier, l’exposition photographique Ikbal/Arrivées, pour une nouvelle photographie algérienne est inaugurée dans la soirée de ce mardi 12 septembre, à la Cité internationale des arts de Paris en France. Elle est accessible jusqu’au samedi 04 novembre.

400 images de la jeune création photographique qui reflètent la vie de l’Algérie d’aujourd’hui et le quotidien de sa population dans ses multiples facettes, soit la vie des Algériens, citadins ou ruraux, chez eux ou à l’extérieur, dans leurs quartiers ou dans les stades. Des photographies en noir et blanc pour la plupart qui sont signées par vingt jeunes photographes algériens (20-30 ans).

Les visiteurs apprécieront un véritable panorama de la jeune création photographique algérienne en dirigeant les projecteurs sur les nouveaux talents pleins d’énergie et d’ambition. En rupture avec la traditionnelle classification des genres, ces images bouleversent la distance qui sépare le photographe et son sujet.

La présence humaine, les corps en action ou les traces laissées par leur passage sont des fils conducteurs qui pourraient relier chaque série, est-il expliqué dans un document présentant cette exposition qui trouve son origine dans l’atelier de formation encadré par le photographe Bruno Boudjelal, un Français d’origine algérienne, en 2015 à la Villa Abdellatif à Alger. Ce dernier est le commissaire de cette exposition, installée dans six salles de la Cité internationale des arts.

Il a précisé que, lors d’un atelier photographique effectué à Alger avec des photographes venant de différentes régions d’Algérie, j’ai été frappé par l’énergie et le dynamisme de tous ces jeunes gens. Ils manifestaient une envie forte de montrer, de dire, de raconter leur pays.

D’après lui, il est essentiel que l’Algérie, comme de nombreux autres pays à travers le continent africain, soit aussi racontée, décrite, photographiée par les Algériens eux-mêmes. Les exposants racontent à revers dans leurs œuvres iconographiques des sujets divers touchant l’actualité en immortalisant la vie autour de la ville, du monde rural et des questions sociales.

Ahmed Badreddine Debba de Mostaganem présente l’histoire de l’homme à la djellaba, connue dans la région, il a voulu rendre hommage à cet homme, traité de fou et chassé par les habitants.

Ce photographe s’est dit très content de s’ouvrir vers le monde extérieur avec sa première participation à une exposition à l’étranger, rapporte l’Agence presse service d’Algérie, « le sujet que j’aborde ne se boucle pas, il continuera à s’enrichir de la légende de l’homme à la djellaba partout en Algérie ».

Il a même annoncé qu’il va se mettre à la rédaction de cette histoire. Le photographe constantinois Ramzy Bensaadi présente, lui, les célébrations rurales en Algérie, un travail de trois ans au cours desquels il s’est rendu dans une quinzaine de villages pour vivre ces événements et les immortaliser.

Il a alors constaté que certaines des fêtes ont perdu de leur authenticité, en raison du développement et de la croissance démographique. Natif d’Alger, Mehdi Boubekeur s’intéresse aux graffitis et à l’expression de la jeunesse à travers les murs algérois.

Tag ala tags, titre de sa série exposée, se veut une exploration des graffitis dans leur contexte et dans leur potentiel à se transformer en une poésie perceptive. Cette exposition est proposée dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain à Paris.

Ikbal/Arrivées, pour une nouvelle photographie algérienne sera réalisée en co-production avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel et l’Institut français d’Algérie, et en partenariat avec la Cité internationale des arts.

Déjà présentée au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger (Mama) du 13 mai au 13 juillet dernier, elle est inhérente à l’accord d’amitié́ et de coopération signé entre la Ville de Paris et la Wilaya d’Alger en 2003 et renouvelé́ en 2016.