Exposition « D’Art el Gazouz » : L’héritage de Hamoud Boualem revisité
L’exposition « D’Art el Gazouz », qui s’est tenue à la galerie Mohamed-Racim, a pris ce mardi. Cinq jours durant, l’art contemporain algérien et l’héritage de Hamoud Boualem ont été célébrés au cœur d’une expérience multidimensionnelle où tradition et modernité se sont mêlées.
Peintures, sculptures, installations immersives et réalité virtuelle ont transporté les visiteurs dans l’univers fascinant de cette boisson qui a marqué l’histoire et la culture algérienne. Onze artistes talentueux ont traduit, chacun à sa manière, l’essence de Hamoud Boualem, offrant une vision unique et vibrante de cette marque emblématique. Cette exposition rend, également, hommage à la riche mosaïque artistique et culturelle algérienne.
Imane Ziani (Iziartwork) et Tkharbicha ont transporté le public dans le monde fascinant de l’art digital. Bardi, La Main du Peuple, Mohic, Nada Gaci, Setwayart et Lokher ont, quant à eux, offert une vision unique de la marque à travers leurs peintures. La talentueuse MrPepitoJones a immortalisé l’essence de Hamoud Boualem dans ses photographies saisissantes. Walid Drouche a défié les conventions avec ses installations sculpturales intrigantes. Nassim Trabelsi a propulsé les visiteurs dans un voyage virtuel à travers l’histoire de la marque.
Imene Ziani, artiste peintre et autodidacte dans le domaine du digital, est également la chef de projet de cette expérience inédite qu’est D’art El Gazouz. Elle a expliqué que chaque détail de son œuvre résume l’histoire de la marque. « J’ai étudié Hamoud Boualem de fond en comble, sachant que cette marque a commencé en 1878. Elle a une grande histoire. Suite à cela, j’ai décidé de créer une œuvre qui raconte toute l’histoire de Hamoud Boualem, a-t-elle précisé.
L’artiste Tkharbicha a transporté les visiteurs dans son univers humoristique et artistique, imprégné de la pop culture, tout en offrant davantage d’indices sur D’Art el Gazouz. Il explique : « Hamoud Boualem nous a donné une affiche de Crush, elle est incomplète. Il nous a demandé de la compléter à notre manière, en reflétant la pop culture algérienne avec nos traditions. Cela inclut l’incorporation de la casbah, du ramadan, de Shanghai, ainsi que des plats typiques », a-t-il affirmé.
Walid Drouche, artiste plasticien et designer talentueux, a convié les visiteurs à un voyage fascinant au sein de son univers éclectique et polyvalent. Son exposition, véritable kaléidoscope de créativité, mettait en lumière son approche unique du design d’auteur, de la sculpture et de la maroquinerie.
Son œuvre est une structure dimensionnelle réalisée autour de la marque et de la bouteille Slim. Cette création est composée de matériaux écologiques. Cet artiste a su marier l’art contemporain à des préoccupations environnementales.
L’univers de l’artiste peintre et street artiste Lokher se définit par un mariage unique entre imagination et inspiration. Son œuvre a transporté le public dans un voyage au cœur de son monde créatif, nourri par son quotidien et l’œuvre du regretté enlumineur et calligraphe Omar Racim, qui avait conçu des affiches pour Hamoud Boualem. « J’ai essayé de traduire cela à ma façon, en apportant ma propre vision », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Chaque artiste a travaillé sur une partie de l’histoire de Hamoud. C’est fascinant de découvrir toutes ces perspectives et de partager la mienne avec le public ».
De son côté, Nada Gaci, étudiante à l’École des Beaux-Arts d’Alger, a offert aux fans de la boisson Hamoud une plongée immersive dans l’univers de la Casbah d’Alger d’antan et le rôle de Hamoud dans la Révolution. « Mon approche artistique est davantage axé sur la nostalgie, l’émotion et les moments de vie en général. Je me spécialise surtout dans les portraits », a-t-elle fait savoir.
Nassim Trabelsi, architecte spécialisé en simulation, réalité virtuelle et gaming, a présenté une application de réalité virtuelle du musée de Hamoud Boualem. À travers des casques spéciaux, les visiteurs ont pu explorer l’histoire de cette marque depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui. « Mon domaine est la réalité virtuelle. Grâce à elle, nous pouvons nous évader et découvrir des mondes fantastiques, devenant ainsi acteurs de notre environnement. La réalité virtuelle nous permet de réaliser l’impossible », a-t-il dit.
L’exposition Hamoud Boualem s’est distinguée par son approche novatrice, s’affranchissant des conventions de l’art traditionnel pour proposer une véritable immersion sensorielle. En effet, elle a su marier le réel et le virtuel de manière inédite, offrant au public une perspective inédite sur l’art algérien contemporain, la culture populaire du pays et l’histoire d’une marque devenue emblématique.