Exportations hors hydrocarbures : L’engagement de l’Anexal
L’Algérie s’est fixé l’objectif d’atteindre des exportations hors hydrocarbures de 13 milliards de dollars en 2023 contre un montant de quelques 7 milliards de dollars en 2022. Le pays aspire donc à presque doubler les exportations hors pétrole et gaz pour l’exercice actuel, ce qui représente un challenge difficile qui nécessite l’implication de tous les intervenants de la sphère économique, qu’ils soient publics ou privés.
Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Tarek Boulmerka, se dit prêt ainsi que les membres de l’association qu’il représente à ne ménager aucun effort atteindre l’objectif fixé par l’Algérie.
Le premier responsable de l’Anexal a fait part du total engagement de l’association, cette dernière étant consciente de l’enjeu d’avoir une économie solide qui ne s’appuie pas seulement sur la rente générée par les hydrocarbures. Il a déclaré, dans ce sens, que « l’association était pleinement engagée dans la démarche visant à atteindre
l’objectif de porter les exportations hors hydrocarbures à milliards de dollars en 2023 ». Il a salué, au passage, les différentes incitations mises en place par l’Etat pour encourager la production et l’exportation. Des incitations d’ordres fiscal et législatif notamment concernant plusieurs domaines.
« En joignant nos efforts, nous pourrons atteindre les 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, voire plus», a affirmé M. Boulmerka à l’agence officielle, non sans insister que l’association était pleinement engagée dans cette démarche, notamment après l’ouverture de plusieurs expositions permanentes et succursales de banques algériennes dans nombre de pays africains.
Dans ce sens, il est utile de noter que l’Algérie s’apprête à ouvrir des espaces d’exposition permanents en Mauritanie et au Sénégal. C’est le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, qui l’a annoncé avant-hier, précisant que ces espaces seront ouverts en juillet prochain pour faire la promotion des produits algériens. Cette opération va s’étendre et concernera prochainement d’autres pays de l’Afrique de l’ouest, a assuré le ministre.
Les incitations de l’Etat aux opérateurs économiques « permettront d’atteindre les objectifs fixés», a souligné M. Boulmerka, saluant l’ensemble des facilitations décidées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de l’exportation et des exportateurs depuis 2020.
Et d’ajouter que les produits algériens « répondent aux normes internationales et sont de plus en plus demandés » sur les marchés internationaux, en particulier les produits alimentaires comme les jus, le lait et les laitages. Concernant les pâtes, M. Boulmerka a souhaité que les opérateurs économiques puissent les exporter, notamment le couscous « très demandé en Europe et en Asie ».
Rappelant que des opérateurs portugais et russes avaient récemment manifesté leur intérêt pour les produits algériens, le responsable a évoqué «les perspectives de partenariats entre opérateurs économiques algériens et étrangers dans ce sens», au moment où les exportations vers l’Afrique sont, a-t-il dit, «en constante croissance».
De surcroît, l’Anexal est «en passe de signer des conventions avec le Groupe public de transport terrestre de marchandises et de logistique (Logitrans) et la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) en vue de permettre aux exportateurs de bénéficier de plus d’incitations», a-t-il fait savoir, relevant, à ce propos, l’importance d’assurer des services locaux de transport maritime et aérien afin d’économiser les devises.
S’exprimant au sujet de la 54e édition de la Foire internationale d’Alger, dont c’est le dernier jour aujourd’hui, qui se tient du (20-25 juin), M. Boulmerka a considéré qu’il s’agissait d’une aubaine pour les opérateurs économiques algériens qui peuvent ainsi nouer des partenariats et discuter des possibilités de coopération avec leurs homologues étrangers.
C’est également là une occasion d’exporter davantage de produits algériens vers d’autres pays, d’autant que le nombre d’exportateurs algériens est passé à près de 1800 dans diverses filières.
En tout état de cause, les exportations algériennes hors hydrocarbures devraient pouvoir passer de près de 7 milliards de dollars en 2022 à quelque 13 milliards de dollars à la fin de l’année en cours, tels que tracés dans le cadre de la feuille de route entre les pouvoirs publics et les exportateurs. L’Algérie dispose d’un tissu industriel et d’une production qui devraient concourir à réaliser cet objectif.