Exploitation minière : L’Algérie loin de la moyenne
Le domaine minier hydrocarbures algérien est faible en termes de densité de forage, car il est bien loin de la moyenne internationale estimée à 105 puits par 10 000 km2, selon l’évaluation du président du Comité de direction de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Sid Ali Betata. « Nous sommes à seulement 14 puits par 10 000 km2, contre 500 puits en Amérique du Nord pour la même unité de superficie », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la revue spécialisée Oil and Gas business.
Pour le patron de l’Alnaft, il fait absolument relever cette moyenne à un niveau acceptable à même de couvrir ce vaste domaine minier peu exploré, voir méconnu où la densité de forages est non seulement très faible, mais inégalement répartie. « Avec les efforts consentis ces dernières années, avec les contrats signés et avec les autorisations de prospection, recherche et exploitation octroyées, ce domaine n’est couvert qu’à hauteur de 55 %», a-t-il noté en affirmant que son agence a la charge d’intensifier l’effort d’exploration pour asseoir la base de réserves de l’Algérie et la mise en production, dans les délais les plus courts, des nouveaux gisements découverts.
Le président de l’Alnaft a affirmé dans ce sens que les amendements de 2013 apportés à la loi sur les hydrocarbures visent à rendre l’investissement dans ce domaine plus attractif. « Les amendements ont été promulgués en février 2013 et nous nous sommes attelés avec les services du ministère de l’Energie à préparer les textes d’application », a-t-il expliqué. Quant à l’impact de ces amendements, il a assuré que le quatrième appel d’offres lancé en décembre 2014 -alors que certains textes d’application étaient en cours de publication – a attiré de nombreuses compagnies. « Il y a eu une forte participation lors des data-room et les compagnies ont participé activement.
Elles étaient intéressées par certains périmètre mis en concurrence, mais nous n’avons octroyé que 4 périmètres sur les 31 proposés », a-t-il rappelé. Expliquant les raisons de ce maigre résultat, M. Betata a affirmé que le 4e appel d’offres a été lancé dans une conjoncture difficile.
Il a évoqué la conjoncture économique mondiale marquée par la chute des prix du pétrole, qui a poussé les compagnies pétrolières à revoir leur stratégie d’investissements en termes d’exploration en s’orientant vers des projets moins risqués. « Entre un projet d’exploration et un projet d’exploitation, il est évident que le choix est vite fait pour les compagnies étrangères », a-t-il argué. Rappelant les missions de son agence qui a été créée en 2005, M. Betata a affirmé que l’Alnaft qui n’a été opérationnelle qu’à partir de 2008, avec pour principal rôle de promouvoir les investissements de recherche et d’exploitation sur le domaine minier national, qui se traduit par l’octroi de contrat à travers le processus des appels à concurrence. Mais elle se charge également de la collecte de la redevance pétrolière au nom et pour le compte de l’Etat.