Exploitation des stations de dessalement d’eau de mer ; L’impératif d’une formation adéquate
Dans le cadre de la stratégie de dessalement de l’eau de mer, mise en œuvre par le gouvernement, le Président-directeur général (PDG) du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné, ce mardi à El Tarf, la nécessité de « s’engager dans la formation des techniciens aux équipements stratégiques des stations de dessalement d’eau de mer pour assurer leur exploitation efficace et optimale ».
Inspectant l’état d’avancement des travaux de réalisation de la station de dessalement, à Koudiet Eddraouche, dans la wilaya d’El Tarf, Hachichi a souligné que ce projet « porte une dimension économique et sociale vitale, et sa réalisation nécessite de prendre en charge de manière déterminée l’aspect lié à son exploitation ». Il a rappelé que ce dernier s’inscrit dans le cadre du programme d’urgence décidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et dont la réalisation est confiée à une filiale de Sonatrach.
Selon le même responsable, la station de dessalement d’eau de mer d’El Tarf, qui produira 300.000 mètres cubes d’eau par jour, entrera « bientôt » dans la phase d’installation des équipements mécaniques qui constitue une étape stratégique de la réalisation de l’usine.
Il a mis en avant, dans ce contexte, la nécessité « d’accompagner le rythme des étapes de réalisation au moyen d’un programme de formation pour consolider des qualifications et des compétences, dans l’optique d’utiliser et d’assurer la maintenance des équipements de manière optimale ».
Après avoir suivi les étapes de mise en œuvre du projet, qui enregistre actuellement un taux d’avancement total de 47 %, le PDG du groupe Sonatrach a insisté sur l’intensification des efforts « afin de résorber le retard enregistré lors de la phase de démarrage des travaux », avant de préciser que sa visite du projet s’inscrit dans le cadre du suivi sur le terrain des projets lancés par le groupe qui tient à les mettre en œuvre conformément aux normes de qualité et dans le respect des délais contractuels.
Hachichi a également échangé avec les cadres des entreprises en charge de la réalisation au sujet des obstacles et des contraintes auxquels se heurte l’avancement des travaux, soulignant à cet égard « la disponibilité de toutes les parties, collectivités locales, cadres du groupe et différents acteurs concernés par le transport et la réception des équipements, à contribuer à lever tous les obstacles de sorte que le projet puisse être livré dans les délais impartis, c’est-à-dire d’ici à la fin du mois de décembre de l’année en cours ».
Par ailleurs, le Président-directeur général du groupe Sonatrach a visité la Société des fertilisants d’Algérie (Fertial), à Annaba, une des filiales du groupe industriel Asmidal, où il a souligné, lors de son inspection des unités de la société, « l’importance stratégique de la production d’engrais et l’expansion de leur exploitation dans les activités agricoles ».
« Le développement de la production d’engrais est l’un des défis stratégiques à relever pour assurer la sécurité alimentaire », a-t-il dit, notant que les « importants investissements consentis par l’Etat dans ce domaine permettront de renforcer les capacités de production d’engrais et de contribuer à leur diversification et au développement de leurs différents usages économiques ».
Il a appelé, dans ce contexte, les travailleurs de la société Fertial à redoubler d’efforts pour augmenter les capacités de production pour les porter de 100.000 tonnes par an d’engrais à plus de 200.000 tonnes par an.
Au complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar, le PDG de Sonatrach, inspectant l’unité de production de tubes sans soudure destinés au transport de carburants, a souligné lors d’un entretien avec les responsables du complexe la nécessité de respecter les normes de qualité et les délais contractuels, ainsi que le cahier des charges, le groupe Sonatrach étant lié au complexe d’El Hadjar par un premier contrat comprenant un total de 127 km de tubes sans soudure de différentes tailles, pour le transport de carburants, et un second contrat pour 1.000 km de tubes de même type.
Le complexe travaille actuellement à la mise en œuvre du cahier de charges relatif au premier contrat, estimé à 7 milliards de dinars, tandis que la mise en œuvre du second contrat (production de 1.000 km de tubes sans soudure), d’un montant de 22 milliards de dinars, devrait débuter au mois de mars prochain, selon les explications fournies sur place.