Exploitation de la mine de Gara Djebilet : Un nouveau cap pour le développement économique

Plus de 250 000 tonnes de minerai de fer ont été extraites de la mine de Gara Djebilet (wilaya de Tindouf) entre 2022 et 2023. C’est ce qu’a révélé, ce mardi à Alger, le directeur général adjoint de l’Entreprise nationale du fer et de l’acier (FERAAL), Réda Belhadj, affirmant que ces quantités sont destinées à couvrir les besoins locaux avant d’aller, plus tard, vers l’exportation.
Belhadj a indiqué que ce projet colossal permettra la création de 25 000 emplois directs et de 125 000 emplois indirects au niveau de la région de Tindouf et de Béchar, après le lancement effectif du projet de la mine de Gara Djebilet et des projets qui l’accompagnent.
L’objectif principal de l’extraction de cette quantité est de déterminer les capacités réelles de la mine et de confirmer les chiffres obtenus des études précédentes réalisées autour du projet, de les mettre en œuvre sur le terrain et de parachever les recherches menées en la matière, a expliqué le même responsable lors de son passage à la Radio nationale.
Il convient de noter que les quantités extraites sont destinées à couvrir une partie des besoins du marché national, avec possibilité d’en exporter une partie dans le cadre des efforts visant à accroître les revenus du pays hors hydrocarbures. Cela d’autant plus que le prix du minerai de fer sur le marché international dépasse actuellement le seuil des 135 dollars/tonne contre 100 dollars/tonne en décembre 2022, soit une hausse de 35 %, a encore expliqué le responsable, d’où l’importance stratégique du projet Gara Djebilet, qui est considéré comme « un concurrent du pétrole ».
Rappelons que Gara Djebilet est l’une des plus grandes mines au monde en termes de réserves, estimées à près de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer, mais aussi de capacités de production, qui devraient se situer autour de 2 à 3 millions de tonnes/an d’ici à 2025, avant d’atteindre progressivement 50 millions de tonnes/an d’ici à 2040.
Ainsi, la mine sera l’une des principales sources permettant de couvrir les besoins en minerai de fer en Algérie, aux côtés des mines de Ouenza et de Boukhadra (Tébessa), qui produisent ensemble 2 millions de tonnes/an.
En outre, cette mine devrait couvrir une bonne partie des besoins nationaux en minerai de fer, tout en créant une dynamique économique vu qu’elle s’accompagnera de plusieurs autres projets, dont la ligne ferroviaire Gara Djebilet-Béchar et le complexe sidérurgique de Béchar pour la production du rail et du profilé en acier et des wagons de chemin de fer destinés au transport du minerai de fer. Quant à l’acier, l’intervenant a fait état d’une hausse de la production nationale, passée de 1 à 6 millions de tonnes entre 2013 et 2023 et pouvant atteindre 12 millions de tonnes à l’horizon 2026.
Par ailleurs, et dans le cadre du développement d’exploitation du secteur minier, auquel l’Algérie accord un grand intérêt, l’Agence nationale des activités minières (ANAM) a validé 140 offres techniques sur 165 offres reçues dans le cadre de l’appel d’offres national et international pour la mise en adjudication de 31 titres miniers pour exploration de plusieurs types de minéraux. Cette opération concerne notamment des sites miniers de baryte, de sable, de tuf et de calcaire, situés dans les wilayas de Béni Abbes, Tébessa, M’sila, El-M’ghair, Oum El-Bouaghi, Tlemcen, Guelma, Ouargla, Illizi, Tindouf et Souk Ahras.
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