Examen de fin de cycle primaire : Des sujets à la portée des élèves
L’heure de vérité a sonné pour les élèves de classes d’examen des trois paliers de l’éducation nationale. Après une fin d’année mouvementée, notamment marquée par des actions de contestation des enseignants, les élèves entament les examens officiels session 2021. Les classes ayant ouvert le bal de ces examens sont celles de la cinquième année primaire.
Plus de 853 000 élèves, répartis à travers 14 000 centres d’examen sur l’ensemble du territoire national, ont donc passé ce mercredi l’épreuve de la cinquième. Cet examen, qui a été annulé l’année dernière à cause de la pandémie de la Covid-19, a porté sur trois matières principales, en l’occurrence la langue arabe, les mathématiques et la langue française. Le coup d’envoi officiel pour les épreuves de l’examen a été donné par le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, depuis Bordj Badji Mokhtar, pour rendre hommage aux enseignantes victimes d’agression.
Une demi-heure avant le début des épreuves, l’ambiance était tendue. La crainte et l’inquiétude se lisaient sur les visages des parents et de leurs enfants, pouvait-on constater lors de notre virée vers différents centres d’examen à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Quelques heures plus tard, les candidats sont ressortis avec un grand sourire pour les uns et une incertitude pour les autres.
A peine ont-elles passé le portail du centre d’examen que Aya et Amira ont été assaillies de questions par des parents qui attendaient. «C’était long mais facile», ont répondu les jeunes candidates au sujet de l’épreuve de mathématiques. Ces futures collégiennes ont affirmé avoir passé les épreuves sans grands problèmes. Et la plupart des élèves rencontrés devant le portail ont été unanimes à dire que les questions des épreuves de langue arabe et de mathématiques étaient «faciles et à la portée de tous». «J’ai bien répondu. Le sujet était abordable mais un peu long.
Cela nous a demandé beaucoup de concentration», a assuré au Jeune Indépendant Ritedj qui cherchait des yeux sa mère. Pour Mehdi, l’épreuve d’arabe était facile mais celle de mathématiques n’était pas à la portée de tous les élèves. «Au début, j’avais peur, mais cette peur s’est très vite dissipée dès que j’ai eu le sujet entre les mains», a-t-il confié au Jeune Indépendant.
Le ministre Ouadjaout a, pour sa part, remercié, depuis Bordj Badji Mokhtar, les syndicats pour leur prise de position courageuse.
«L’enseignant est une ligne rouge et intangible et ne peut être touché», a-t-il déclaré en référence à l’agression des enseignantes.
