Etudier la dénomination authentique de nos lieux géographiques
Dès ce samedi et pour trois jours, le Haut commissariat à l’amazighité organise à Jijel une importante rencontre d’universitaires et d’experts sur le thème de la toponymie algérienne, du local au national. Près d’une trentaine de participants de haut rang vont ainsi étudier et expliquer le cheminement à travers l’histoire des noms actuels de nos lieux géographiques.
Parmi les personnalités intellectuelles invitées on notera la présence des professeurs Foudil Cheriguen, Hacène Halouane, Ahmed Boualili, Talit Mebarek, Nadjib Ferhat, Ouerdia Yermèche Mohand Akli Haddadou. Le programme de ces trois jours est dense et riche. Ce programme concerne l’évolution des dénominations en fonction des étapes de colonisation et décolonisation qu’a connues l’Algérie. Il se penche sur des cas de lieux géographiques précis comme Constantine, la région de Chlef, et aussi Tlemcen, l’Oranie, la Kabylie. A la lumière des études et recherches entreprises, les intervenants répondront à diverses questions se rapportant à la véritable authenticité des dénominations géographiques, noms qui se fondent, pour la plupart, sur l’usage de la langue amazighe, le support linguistique le plus ancien en Afrique du nord. De nombreuse études ont été déjà été réalisées sur la toponymie algérienne, mais ces travaux sont restés isolés. L’objectif de ce colloque consiste justement de les réunir ensemble pour coordonner et unifier la recherche et les études .
M. Si El Hachemi Assad , Secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité souligne ce point dans les lignes qu’il a écrites à propos de la présentation de ce colloque de Jijel. M. Assad précise ainsi cet objectif en ces termes, ‘’ aujourd’hui, il est important de faire le point des travaux sur le sujet et introduire de nouveaux axes de recherche sur les multiples voies d’exploitation de la connaissance sur les toponymes. Certes, des études ont été faites par les chercheurs universitaires dans notre pays mais ne se sont pas confrontées . C’est à Jijel que cette prise de contact sera possible et effective et cela pour une réflexion plus approfondie’’. L’ouverture de ce colloque se fera en présence du ministre de la culture et du wali de Jijel.