Colère chez les transporteurs interwilayas
C’est le ras-le-bol chez les transporteurs interwilayas. Fortement impactés par la crise de la Covid-19, des milliers de transporteurs ont protesté ce dimanche, à travers le territoire national, pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer la situation de leur activité, en arrêt total depuis le 22 mars dernier.
Indemnisation des transporteurs en arrêt d’activité depuis le 22 mars dernier à ce jour, reprise des transports interwilayas, telles sont les deux principales revendications soulevées par les transporteurs. En effet, depuis que l’Algérie a enregistré les premiers cas de Covid-19, les autorités ont pris très rapidement des mesures drastiques afin de freiner la propagation de la pandémie liée au nouveau coronavirus. Tous les secteurs de la vie socioéconomiques n’ont pas été épargnés. Les transporteurs interurbains sont parmi les professionnels les plus touchés par cette pandémie de coronavirus. Après l’interdiction aux transporteurs d’exercer leur travail, le personnel exerçant dans le transport a du mal à subvenir aux besoins quotidiens de la vie. La situation est d’autant plus grave pour les pères de famille.
Une situation qui a poussé ces derniers à recourir à des grèves et à des rassemblements de protestation au niveau national. Aussi, plusieurs syndicats des transports, à savoir l’Organisation nationale les transporteurs algériens (ONA), l’Union nationale les transporteurs (UNAT), l’Union générale des commerçants et artisans algériens-transport (UGCAA) ainsi que la Fédération nationale des chauffeurs de taxi affiliés à l’UGCAA ont affirmé que des rassemblements locaux ont été observés ce dimanche.
Ces actions de protestation se sont déroulées devant les sièges des directions de wilaya, avec un nombre les protestataires limité à seulement 50 personnes, dans le respect de mesures de précaution dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, avec notamment le port de bavettes et le respect de la distanciation physique. Selon le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi affiliés à l’UGCAA, à travers cette action de protestation, il s’agit de dénoncer le «terrorisme bureaucratique» qui caractérise le processus de l’aide de 30 000 dinars accordée par le chef de l’Etat aux transporteurs routiers de personnes, fortement impactés par la crise sanitaire depuis le mois de mars. «La plupart d’entre eux, notamment ceux assurant les lignes interwilayas, ne travaillent plus», déclare-t-il. Cette situation a perturbé au plus haut point les professionnels et les usagers. Certains usagers ont dû se rabattre sur les taxis clandestins pour assurer leurs déplacements. Ils sont obligés de se