Espagne : l’auteur présumé des lettres piégées en liberté conditionnelle

L’auteur présumé des de lettres piégées envoyées fin 2022 en Espagne, notamment à l’ambassade d’Ukraine et au premier ministre, a obtenu la liberté conditionnelle, a annoncé, vendredi 14 avril, la justice espagnole.
Le haut tribunal de l’Audience nationale avait placé cet homme de 74 ans en détention provisoire fin janvier, en raison d’un « risque de fuite » en « territoire russe », mais considère désormais que ce risque n’existe plus, a indiqué cette juridiction chargée des affaires de terrorisme dans un communiqué.
Sa liberté conditionnelle s’accompagne d’un retrait de passeport, d’une interdiction de quitter le territoire et de l’obligation de comparaître chaque semaine dans une instance proche de son domicile à Miranda de Ebro, dans le nord de l’Espagne.
Le tribunal a accordé cette liberté conditionnelle et surveillée car il estime qu’il n’y a pas de risque de destruction de preuves, que son casier judiciaire est vierge, qu’il n’y a aucun indice de récidive et que, étant donné son âge, 74 ans, « d’autres mesures moins strictes que la détention provisoire peuvent être adoptées », ajoute le communiqué.
Le septuagénaire est accusé de « terrorisme » par la justice, après avoir envoyé six lettres contenant des explosifs au Premier ministre Pedro Sanchez, à sa ministre de la Défense, aux ambassades d’Ukraine et des États-Unis, à une entreprise d’armes qui fabrique de lance-grenades donnés par Madrid à Kiev, et à une base militaire espagnole.
Suite à son arrestation, il a été placé en détention provisoire fin janvier 2023.
Lors de l’ouverture de l’une de ces lettres, le chargé de sécurité de l’ambassade d’Ukraine à Madrid a été légèrement blessé par la déflagration. L’ambassadeur d’Ukraine en Espagne, Serhii Pohoreltsev, avait accusé la Russie d’être à l’origine de ce courrier piégé qui lui était adressé.
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