Espagne : débacle du parti de Pedro Sanchez aux élections municipales

Le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez a subi une très lourde défaite face au Parti populaire de centre-droit lors des élections municipales et régionales de dimanche en Espagne, le contraignant à annoncer un scrutin législatif anticipé le 23 juillet.
Le PP d’Alberto Nuñez Feijoó, qui rafle 6 des 10 régions jusqu’ici dirigées par les socialistes, l’emporte tant en pourcentage total de voix qu’en nombre de sièges dans les conseils municipaux et les gouvernements régionaux. Dans son escarcelle : Madrid, Séville et Valence.
Les élections de ce dimanche portaient sur la totalité des 8.131 municipalités, soit 35,5 millions d’électeurs, ainsi que les assemblées de 12 des 17 régions autonomes que compte le pays. Quelque 18,3 millions d’électeurs étaient concernés par ce deuxième vote. Ce double scrutin était considéré comme une répétition générale avant les élections législatives.
Suite à cette débâcle, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, en crise avec l’Algérie sur le dossier du Sahara Occidental, a annoncé lundi la convocation surprise d’élections législatives anticipées le 23 juillet, au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche face aux conservateurs.
Les sondages annonçaient tous une victoire de la droite à ce double scrutin municipal et régional, mais aucun ne s’attendait à ce que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de M. Sánchez subisse de telles pertes.
Si le parti centriste Ciudadanos a pratiquement disparu de la carte politique, le parti d’extrême droite « VOX », déjà troisième force politique au Parlement, qui, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), a doublé son score en quatre ans et effectué une poussée spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux.
VOX devrait jouer un rôle déterminant dans la formation de coalitions avec le Parti populaire dans les gouvernements régionaux d’Aragon, des îles Baléares et de Valence.
Autre perdante, Ada Colau, la maire de Barcelone, soutenue par les forces plus à gauche, devrait perdre son mandat.
La coalition indépendantiste « Ensemble pour la Catalogne », dirigée par Xavier Trias, est arrivé en tête, suivi par les socialistes.
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