Equipements des stations de dessalement d’eau de mer : L’AEC lance un pont aérien

L’Algérie accélère la cadence pour réceptionner dans les délais fixés les cinq stations de dessalement d’eau de mer. La première cargaison de pompes en provenance du Japon, destinées au fonctionnement des quatre grandes stations de dessalement de l’eau de mer a été réceptionnée par la société Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach.
Il s’agit des stations de Cap Djenet (Boumerdès), El Taref, Béjaia et Fouka (Tipaza), entrant dans le cadre du programme national complémentaire de réalisation de cinq grandes stations de dessalement de l’eau de mer, en plus de celle d’Oran, a indiqué Sonatrach dans un communiqué.
L’AEC, maitre d’ouvrage du projet, et conformément aux directives du PDG de Sonatrach, a lancé un pont aérien couvrant dix vols, afin d’approvisionner ces projets en équipements et matériels nécessaires en vue d’accélérer l’achèvement de la phase finale du programme, selon le PDG de l’AEC, Lotfi Zenadi.
Cette première opération de réception des équipements sensibles et nécessaires au fonctionnement des stations qui a démarré vendredi et qui s’étalera jusqu’au 26 septembre en cours, s’inscrit dans le cadre du programme approuvé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune visant à renforcer la sécurité hydrique grâce au dessalement de l’eau de mer, a-t-on signalé. Cela, à travers le programme national complémentaire de construction de cinq grandes stations de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production de 1,5 million de mètres cubes par jour « en un temps record ».
Ce pont aérien est mis en œuvre en collaboration avec les filiales de Sonatrach chargées des travaux de réalisation, notamment l’entreprise nationale de grands travaux pétroliers (ENGTP), la société algérienne de réalisation de projets industriels (SARPI), l’entreprise nationale de canalisations (ENAC) et Cosider Canalisations, a-t-on précisé, affirmant que l’opération de réception de la première cargaison d’équipements a été marquée par la présence des directeurs généraux des filiales de Sonatrach. Selon le groupe public, le recours au transport aérien pour ces équipements, notamment les pompes soutenant les systèmes de récupération d’énergie, permettra de réduire considérablement les délais de livraison par rapport au transport maritime.
Rappelons que les travaux de construction des cinq stations ont déjà atteint un taux d’avancement de 75% et devront être achevés d’ici la fin de l’année en cours.
Tous ces efforts et ces mesures, mis en œuvre par Sonatrach en coordination avec le ministère de l’Énergie et des Mines, témoignent de la détermination de l’État et de tous les acteurs impliqués dans ce projet à livrer les stations de dessalement dans les délais impartis.
Il faut dire que la réalisation de ces nouvelles stations en est à sa troisième et dernière phase comportant l’acheminement des équipements et le raccordement, et qui est l’étape la plus délicate.
Le programme, rappelons-le, comprenant la réalisation de ces cinq stations avait atteint un coût avoisinant les 2,4 milliards dollars et portera la production nationale d’eau potable issue du dessalement d’eau de mer de 2,2 millions m3/jour à 3,7 millions m3/jour.
En outre, ces nouvelles stations permettront d’alimenter au total 15 millions de citoyens, faisant passer la contribution de l’eau dessalée de 18 % à 42 % des besoins nationaux en eau potable, au terme du programme fin 2024.
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