Equipe nationale de Handball : L’éternel chantier inachevé

Salah Bouchekriou va prendre l’équipe nationale masculine pour une durée de six mois. Il a fait savoir au président de la FAHB qu’il n’ira pas au-delà de ces six mois et que sa mission prendrait fin avec le déroulement de la prochaine CAN au Caire en Janvier 2016.
En outre, il a opté pour Hichem Boudrali, le pivot du GSP qui vient de mettre un terme à sa carrière de joueur pour passer, le temps de la période estivale ou même pas, de l’autre côté de la barrière et venirl’assister.
Jusque-là, tout est clair. Salah Bouchekriou ne pouvait proposer mieux ses services à un moment où le handball national patauge dans la gadoue depuis le mondial qatari.
Une situation qui ne dérange personne du côté de l’instance fédérale et déjà la question qui revient chez les connaisseurs de la petite balle, est la suivante : Pourquoi ramener (pour la 4e fois) Bouchekriou pour une durée de six mois seulement ?
Cependant, cette méthode n’est pas nouvelle chez tous ceux qui sont passés par la Fédération algérienne de handball. Comprenez par-là, les différents présidents qui se sont succédé. Ces derniers ont tous fidélisé leurs statuts aux mandats qu’ils avaient occupés.
Les présidents faisaient ce que bon leur semblait car ils sont de tout temps « protégés » par les statuts de la FAHB. Donc, personne ne pouvait, ne peut et ne pourra toucher un membre fédéral ou le président jusqu’à épuisement de leur mandat.
Pourtant, on avait bien dit et redit que ces statuts, on pouvait les changer mais le seul changement qu’il y a eu, c’est qu’il n’y a eu le moindre… changement.
Revenons aux coaches nationaux qui se sont relayés depuis le départ en 1989 de Aziz Derouaz ! On va trouver qu’il n’y a aucun qui est allé au-delà de deux ans avec l’équipe nationale. Après dix années à la tête de l’équipe nationale 1980-1989), Aziz Derouaz quitte la scène avec un cinquième titre continental acquis à la salle Harcha face à l’Egypte.
Ensuite, c’est Farouk Bouzerar qui prend le relais pour atterrir au Caire pour la CAN. Il sera remplacé une année plus tard par Kamel Akeb qui, lui, échouera à Yamoussoukrou (Côte-d’Ivoire) en 1991.
Dès lors débute, le bricolage. On ne trouve plus le coach qu’il faut et nonobstant cette crise, les Algériens parviennent en finale de la coupe d’Afrique en 1994 à Tunis et perdent à cause d’une paire d’arbitres bulgares.
1995 : nous sommes au Caire et le duo Maachou- Bouchekriou qualifie l’Algérie pour les JO d’Atlanta en battant la Tunisie. Un duo qui disparait quelques mois après. En 1996, Belhocine prend l’équipe et s’en va ramener le trophée africain du côté de Cotonou (Bénin) mais démissionnera en mars 1997 à cause de la fraude qui avait eu lieu la veille des élections de l’AGE à l’hôtel de Zéralda.
Les successions à la tête de l’équipe nationale masculine passent ensuite à la vitesse supérieure. Pas moins de dix entraineurs font le va-et-vient en moins de… 12 ans. Qu’on en juge ! Boudrali (1998 et 2002 et 2004), Mekki et Costache (2005), Doballah, Bouchekriou (2000), Akeb (2006), Bouchekriou (2010 et 2012) et enfin Zeguelli 2014.
Aujourd’hui, rien n’a bougé. Rien n’a changé. C’est comme si tout ce passé n’a pas pu convaincre les actuels gestionnaires de notre petite balle à songer sérieusement pour l’avenir. Mais faut-il sincèrement parler d’avenir chez des responsables de la petite balle qui pensent beaucoup plus à « s’entretuer » que de travailler la main dans la main ?
Oui, vous venez de lire le mot « s’entretuer ». Oui, il y a trop de clans à la fédération algérienne de handball. Des clans qui agissent en silence à tel point que de nouvelles lois ont germé comme des paraboles sur les toits des maisons. De nouvelles formules de compétition qui, elles aussi, ont poussé comme des champignons.
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