Equipe Nationale «Dames» de football : du rêve … à la réalité

Un tirage au sort des plus difficiles (on ne s’attendait pas à mieux à ce stade de la compétition) et, surtout, le manque d’expérience. Deux facteurs qui ont finalement lourdement pesé dans le parcours de nos « Dames » (avec un grand « D ») qui avaient toutefois le droit de rêver d’un meilleur sort.
Et donc d’un exploit. Elles ont rêvé sérieusement en effectuant des débuts tonitruants. Se sont rapprochées du carré d’as et donc d’un exploit ahurissant. Rêver après s’être imposées (1-0), contre toute attente, devant un onze ghanéen pas tombé de la dernière pluie.
Du rêve et de la prudence, car la suite était (sera finalement) plus problématique quand, avant d’entamer, pour la 3e fois de leur histoire, leur aventure africaine dans la très lointaine Namibie, on jettera un regard sur le CV impressionnant des pensionnaires d’un groupe « B » (le Cameroun qui a déjà animé deux finales en 1991 et 2004, les redoutables équipes sud-africaine, vice-championne, et ghanéenne qui totalisent à elles seules 7 finales en 10 éditions, soit 4 pour l’Afrique du Sud et 3 pour le Ghana) relevé et bien sûr l’exploit presque impossible.
Avec deux éliminations successives lors du premier tour en 2004 et 2010, il était évident que l’Algérie était la moins lotie, voire la plus faible de la poule. Débarquant à Windhoek sans la moindre pression, les camarades de Bouhenni vont maintenir le suspense, et donc l’illusion, en effaçant les Ghanéennes, s’offrant ainsi une belle revanche après y avoir buté (revers cinglant de 3-0), en 2011, en demi-finales des Jeux Africains.
La suite, et l’inexpérience faisant la différence, les « Vertes », qui prendront un plaisir certain à la compétition, feront, sans grande réussite, appel à leur fougue et envie de se battre, et ont du d’abord baisser pavillon (2-) contre les Lionnes Indomptables » du Cameroun pour le second match avant de sombrer (défaite 5-0) dans leur empoignade finalement déséquilibrée face aux Sud Africaines. Fin de l’aventure mais la conviction du devoir accompli. En donnant l’image d’une sélection solidaire.
Qui grandit bien car elle apprend vite après avoir imposé sa suprématie à l’échelle maghrébine. Une équipe qui va de l’avant, c’est sûr. Aussi sûr qu’elle participe à la vulgarisation du jeu à onze chez la gente. Gagne en territoires même à l’ombre des Fennecs qui eux avancent à grands pas vers le leadership continental. A Houria Affak, auteure du seul but algérien dans le tournoi, et ses coéquipières, de maintenir la dynamique. Avancer en retenant cette récente leçon africaine. La maturité est à ce prix.
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