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Envoi de troupes étrangères en Ukraine? L’aveu d’échec de l’OTAN

Envoi de troupes étrangères en Ukraine? L’aveu d’échec de l’OTAN

Est-ce le chant de cygne pour l’Ukraine ? Tout porte à le croire. L’armée russe a littéralement décimé ce qui était qualifié auparavant d’armée ukrainienne, Zelensky peine à mobiliser ce qui lui reste comme chair à canon.

Le président ukrainien n’arrive plus à mobiliser les hommes de son pays, mais aussi  l’opinion publique occidentale et se trouve ainsi aux abois. Washington entame l’année électorale avec un Donald Trump plus que jamais décidé à en finir avec ce conflit et dont les Républicains au Congrès trainent la patte pour accorder une nouvelle aide financière à l’Ukraine. La question ukrainienne semble avoir été relégué au rang de conflit périphérique à la lumière du génocide sioniste dans la bande de Ghaza.

Et c’est justement ce moment qu’à choisi le président français Emmanuel Macron pour évoquer, fin février, la possibilité d’envoyer des troupes françaises aux côtés de celles de l’Otan combattre directement en Ukraine, au nom de « il ne faut pas que la Russie gagne ».

En effet, lors du sommet de Paris, le 26 février dernier, consacré à l’Ukraine, le président français avait insisté sur une nécessaire présence militaire directe de l’alliance atlantique sur le terrain.

« Nous sommes à coup sûr au moment d’un sursaut qui est nécessaire de notre part à tous », avait lancé Macron à l’ouverture de ce sommet devant plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont le chancelier allemand, Olaf Scholz, les présidents polonais, Andrzej Duda, et slovaque, Robert Fico, ainsi que le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, et des représentants américain et canadien. Pour autant, « nous avons la conviction que la défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe », a-t-il énoncé.

A ce propos, le journal américain en ligne Politico croit savoir que Paris cherche à créer une alliance de pays pour envoyer des forces armées en Ukraine, tout en forçant la main à ses partenaires au sein de l’Otan. Là, Politico note que la plupart des pays européens, dont l’Allemagne, la République tchèque et la Pologne, ont réagi négativement à la perspective d’envoyer des soldats en Ukraine. Dans le même temps, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se sont plus ouvertes à cette idée, pour des raisons historiques liées à leurs relations tumultueuses avec la Russie.

Ukraine

Une population ukrainienne otage d’une guerre perdue d’avance

Même fin de non-recevoir a été signifiée par Washington. « Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole adjointe du Conseil de sécurité nationale (NSC). Joe Biden estime que « le chemin de la victoire » passera par une aide militaire pour l’instant bloquée par le Congrès, a-t-elle ajouté.

A Moscou, le porte-parole du Kremlin a prévenu qu’envoyer des troupes en Ukraine ne serait « pas dans l’intérêt » des Occidentaux. « Ce n’est absolument pas dans l’intérêt de ces pays. Ils doivent en être conscients », a déclaré Dmitri Peskov à des journalistes, jugeant que le simple fait d’évoquer cette possibilité constituait « un nouvel élément très important » dans le conflit. Interrogé sur le risque d’un conflit direct entre l’Otan et la Russie, en cas de présence militaire en Ukraine, le porte-parole du Kremlin a répondu que « dans ce cas, nous ne devrions pas parler de probabilité, mais d’inévitabilité ».

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Les mots sages du pape

Préparer l’opinion à la défaite

Cependant, mise dans un contexte plus global, la sortie de Macron sur l’Ukraine peut être interprétée comme une préparation psychologique de l’opinion française et surtout internationale à la défaite de Kiev. En effet, Paris sous-entend que tout ce qui a été fait et consenti pour aider les Ukrainiens dans une soi-disant contre-offensive n’a pas été efficace.

Ni les aides militaires et encore moins les enveloppes financières allouées n’ont eu les effets escomptés. Côté américain, l’une des plus grandes sponsors et soutiens du régime de Kiev, Victoria Nuland, sous-secrétaire d’Etat, a annoncé la semaine dernière son départ de son poste. Celle qui était à la manœuvre et de tous les coups tordus depuis le putsch de Maïdan en 2014, semble tirer les conclusions de l’échec de la stratégie qu’elle a contribué à mettre en place. Et elle a payé de sa personne et de son poste.

Autre indice, dans un entretien à la chaine suisse RSI, le pape François n’a pas été par quatre chemins : « N’ayez pas honte de négocier avant que la situation n’empire », a-t-il déclaré. « Le mot ‘négociation’ est audacieux. Quand vous voyez que vous êtes vaincu, que les choses vont mal, vous devez avoir le courage de négocier. Vous avez honte, mais si vous agissez autrement, combien de morts cela apportera-t-il ? », a-t-il asséné. Ces propos ne souffrent d’aucunes ambigüités : le souverain pontife a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Le mot d’ordre de Trump
D’autres paramètres sont à prendre en considération. Il y a d’abord l’effet Trump. L’ancien président et candidat à la présidentielle américaine ne cache pas son agacement face à la question ukrainienne. « Nous devons être extrêmement prudents pour ne pas déclencher une troisième guerre mondiale. Je ne laisserai pas cela se produire, mais nous en sommes proches maintenant à cause du désordre créé par Biden », a-t-il déclaré récemment dans un meeting électoral.

D’ailleurs, Trump a ajouté que s’il avait été à la tête de la Maison Blanche, les conflits en Ukraine et à Ghaza auraient été évités. Selon lui, à l’époque les États-Unis étaient un « pays respecté », mais actuellement, les pays n’écoutent plus Washington. C’est dû selon lui à l’incurie de l’administration Biden.

Ensuite, la prochaine réunion du groupe de contact sur l’Ukraine, le 19 mars, à la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne. Présidée par le chef du Pentagone, Lloyd Austin, cette réunion verra la participation des ministres de la Défense des pays du groupe qui ont été invités pour discuter de la crise ukrainienne et des problèmes de sécurité affectant les États-Unis et leurs alliés, rapporte l’agence de presse allemande DPA.

Trump big data Jeune independant

En finir avec une guerre qui nuit à l’Amérique

Trois points méritent d’être retenus : l’avancée de l’armée russe hypothèque toute victoire supposée des Ukrainiens, l’impossibilité pour le régime de Zelensky de trouver des effectifs pour combler les pertes subies, et la question des missiles Taurus entre le trio Allemagne, Grande-Bretagne et Ukraine.

Il y a enfin la question de la reconstruction de ce pays. Les dirigeants occidentaux estiment que celle-ci coûtera plus de mille milliards de dollars, a rapporté Bloomberg, citant des données de la Banque européenne d’investissement. Le document indique que les entreprises étrangères renforcent leur présence locale dans l’espoir d’obtenir des contrats lucratifs à l’avenir, car la reconstruction de l’Ukraine constitue l’opportunité d’investissement la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale.

Tout plaide donc pour un lâchage spectaculaire par les Occidentaux de leur allié Zelensky, comptable devant l’histoire de la ruine de son pays. D’ailleurs, ce sont les Ukrainiens en premier qui se rendent compte de la vacuité du personnage. Des échanges entre les « spécialistes hautement qualifiés » ukrainiens « discutent sérieusement sur les modalités de renverser le gouvernement actuel et le commandement de l’armée », a révélé une source des forces de sécurité russe à Sputnik. De toute évidence, ils préfèrent l’ex-commandant de l’armée, Valéri Zaloujny, limogé début février. « Si les militaires ne se lèvent pas pour défendre Zaloujny, ce rat (Zelensky, ndlr) va torpiller tout le monde. Démolissons ce rat vert et mettons Zaloujny ! », appelle un militaire dans un message vocal intercepté par les Russes.

Les prochaines semaines seront riches en rebondissements, et la question ukrainienne trouvera son épilogue autour d’une table de négociation à laquelle les Occidentaux vont obliger les Ukrainiens à s’assoir pour négocier une reddition.



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