Le HCA plaide une généralisation de l’enseignement de tamazight
L’enseignement du tamazight est toujours facultatif à l’école. Le refus de participer à ces cours dans des écoles de certaines wilayas est lié à cette réalité. Raison pour laquelle le Haut-Commissariat de l’Amazighité (HCA) plaide pour l’élaboration d’un plan national « clair » pour généraliser l’enseignement de la langue amazighe « graduellement et sans précipitation ».
Plusieurs points liés au dossier de l’enseignement du tamazight dans le système éducatif national ont été, en effet, abordés lors d’une rencontre consultative entre le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, et le secrétaire général du Haut-Commissariat de l’Amazighité, Si El-Hachemi Assad, a indiqué un communiqué du ministère de l’Education. Les deux parties sont revenues sur certains problèmes qui entravent le processus de généralisation progressive dans les établissements d’enseignement de certaines wilayas.
Ils se sont également mis d’accord sur l’impératif d’élaborer un plan d’action prévoyant la généralisation progressive de l’enseignement du tamazight à tout le territoire national, conformément au mémorandum du Haut-Commissariat soumis au président de la République concernant le cadre stratégique et méthodologique de l’enseignement et de l’apprentissage du tamazight au sein du système national éducatif et de formation à l’horizon 2038.
Lors de cette réunion de concertation, le ministre Belabed a réitéré la disponibilité de son département ministériel à traiter et à prendre en charge les différentes demandes et requêtes enregistrées par le HCA à cet égard. Il a été décidé également l’adoption de la proposition du HCA relative à l’organisation d’une rencontre nationale, consacrée à l’enseignement de la langue amazighe, et ce avant les vacances scolaires de printemps 2023.
Il sera question aussi de débattre avec les acteurs de l’éducation nationale les différents problèmes pédagogiques et administratifs liés à la stratégie de généralisation de l’enseignement de la langue amazighe au niveau national.
Un groupe de travail mixte a été mis en place pour définir des modalités d’organisation de cette rencontre et pour « la rédaction d’un texte portant directive ministérielle pour solutionner les différents problèmes soulevés ».
Le secrétaire général du HCA a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de renforcer le partenariat existant entre son département et le secteur de l’éducation nationale, d’où l’importance, a-t-il expliqué, de l’initiative du HCA visant à inclure certains amendements dans la loi d’orientation scolaire 04-08 du 23 janvier 2008, en tant que proposition adressée aux hautes autorités de l’Etat sur la base des dispositions de la Constitution de novembre 2020.
Et à l’issue de cette réunion de concertation, il a été décidé l’organisation de la rencontre nationale consacrée à l’enseignement de la langue amazighe avant les vacances scolaires de printemps 2023, est-il encore précisé.
« Nous voulons que le tamazight devienne une matière scolaire comme les autres. Le temps est venu d’élaborer un plan national clair pour généraliser l’enseignement du tamazight graduellement et sans précipitation. Il s’agit également de renforcer les contingents d’enseignants dans les trois paliers de l’enseignement scolaire, primaire, moyen et secondaire », a-t-il plaidé.