Enseignement des sciences islamiques : Coup d’envoi de la session 2022/2023

C’est à partir de l’Institut national de formation spécialisée en sciences islamiques Si Abderrrahamane-Ilouli d’Illoula-Oumalou que le ministre des Affaires religieuses et des Wafks,Youcef Belmahdi, a donné, jeudi dernier, le coup d’envoi de la session 2022/2023 de l’enseignement des sciences islamiques. 

A cette occasion, le ministre, après avoir longtemps mis l’accent sur l’attachement de la wilaya de Tizi Ouzou aux grandes valeurs véhiculés par l’Islam, a souligné « l’orientation résolue de l’Etat axée sur la formation ». « La nouvelle politique de l’Algérie, déclinée dans le programme du gouvernement, s’oriente davantage vers la formation dans le domaine des affaires religieuses ainsi que dans différents domaines des sciences », a relevé Youcef Belmahdi.  

Le ministre a indiqué aussi, à l’issue de son discours, que 1 661 étudiants seront formés lors de cette session 2022-2023 à travers les 14 instituts existants au niveau du territoire national dont celui inauguré récemment à Aïn Madhi, dans la wilaya de Laghouat, destiné à accueillir des étudiants étrangers, notamment ceux originaires des pays africains. 

Youcef Belmahdi a indiqué que ce nouvel institut accueillerait 400 étudiants étrangers venus de 17 pays pour suivre une formation théologique. 

Revenant sur le rôle et la place de l’imam et de la mosquée dans la société, le ministre a fait un rappel de l’histoire, où il a mis en exergue « sa farouche résistance face aux assauts colonialistes visant le déracinement de l’Algérien ». « Hier, comme aujourd’hui, a poursuivi Youcef Belmahdi dans un arabe académique, la mosquée comme l’imam demeurent un rempart contre toutes sortes de tentative de dénaturation et de dévoiement de la pensée religieuse modérée qui a toujours prévalu au sein de notre société ». 

Youcef Belmahdi a aussi mis à profit sa présence à Illoula-Oumalou pour annoncer l’ouverture prochaine de l’Institut national algérien au Niger. « L’ouverture de cet institut s’inscrit, a-t-il souligné, dans le cadre de « la nouvelle orientation de la politique de l’Algérie qui s’oriente davantage vers la formation dans le domaine des affaires religieuses comme dans l’ensemble des domaines ».

Après avoir terminé sa mission à Illoula-Oumalou, le ministre et l’important cortège l’accompagnant ont pris la direction du village Bouhinoun, dans la commune de Tizi Ouzou, où il a procédé à l’inauguration de la nouvelle mosquée. Les travaux de celle-ci ont commencé au mois d’avril 2017. L’ensemble de l’infrastructure est composé d’une salle de prière et d’un R +1+2 ainsi que d’un logement pour l’imam. La salle de prière est d’une superficie de 128,98 m2. Avec son minaret, la mosquée est un véritable chef-d’œuvre architectural. 

A noter que c’est au moment où le muezzin a appelé à la prière de l’aâsr que le ministre et son cortège sont arrivés sur les lieux. D’ailleurs, c’est au niveau de cette mosquée que le ministre a fait sa prière aux côtés des fidèles, et ce une minute seulement après l’avoir inaugurée. 

Concernant l’Institut national Si Abderrahmane-Illouli d’Illoula-Oumalou, selon son sous-directeur de la formation continue et de la recherche, Khellaf Dahmani, pour cette année, ce ne sont pas moins de 135 étudiants qui sont retenus pour suivre une formation. Ces étudiants sont issus de toutes les wilayas du pays. Et depuis le mois de septembre de l’année 1986 jusqu’au mois de juin 2022, la formation a été assurée au profit de 2 296 étudiants dont 29 étrangers. 

Khellaf Dahmani a également assuré que dans cet institut, il a enseigné la langue et les lettres, l’histoire de l’islam et de l’Algérie, le droit musulman et autres sciences islamiques, la législation et la psychologie. Khellaf Dahmani a enfin indiqué au Jeune Indépendant que l’Institut, où il assure les fonctions de sous-directeur de la formation continue et de la recherche, jouit, conformément à son statut juridique, d’une autonomie financière. Quant à Si Abderrahmane Illouli, qui est l’éponyme de l’institut, il est né en 1601 et mort en 1676. Le théologien a vécu 75 ans.