Enseignants-chercheurs universitaires : Les statuts particuliers sur la table de la fonction publique

La révision des statuts particuliers des enseignants-chercheurs universitaires a été finalisée en partenariat avec les partenaires sociaux et se trouve actuellement entre les mains des pouvoirs publics, et ce dans l’attente de sa publication. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, Farid Bouzid, directeur général des ressources humaines au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Bouzid a affirmé à ce sujet que la tutelle s’est engagée à appliquer la décision du président de la République qui porte sur la révision des statuts de l’enseignant-chercheur et du praticien hospitalo-universitaire. « A notre niveau, nous avons fini l’élaboration de ce statut particulier.
Maintenant, c’est aux pouvoirs publics de décider », a-t-il précisé sur les ondes de la radio nationale. Il a indiqué que de nombreuses réunions ont été tenues avec les partenaires sociaux, la Direction générale de la fonction publique et le ministère des Finances pour peaufiner la mouture finale du projet. Le responsable au ministère a toutefois tenu à ajouter : « Nous sommes également ouverts à un nouvel approfondissement de ce texte suivant les dernières instructions du président de la République. »
A propos de cette nouvelle version du statut particulier, M. Bouzid a précisé que la nouvelle mouture contient de nombreuses nouveautés. « Nous avons introduit la participation de l’enseignant dans les activités d’entrepreneuriat à l’université », a-t-il dit, précisant qu’il s’agit notamment de la création des bureaux d’études à caractère économique et de l’encadrement des étudiants porteurs de projets.
Il convient de noter que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a récemment annoncé qu’il allait œuvrer à la mise en place de compensations financières pour encourager les publications scientifiques et les dépôts de brevets. Un décret portant sur ces mesures incitatives est actuellement sur la table du secrétariat général du gouvernement.
De même, des négociations avec le ministère des Finances sont toujours en cours pour déterminer le taux de chaque incitation financière à appliquer au profit des chercheurs. Il a été précisé à ce sujet que « dans le cadre de ce décret, le ministère prévoit notamment des compensations allant de 2 000 000 à 3 000 000 DA pour les chercheurs qui publient dans des revues de renommée internationale ».
Pour rappel, les syndicats des enseignants-chercheurs des différentes catégories avaient exprimé leur satisfaction quant à la prise en considération par la tutelle de leurs propositions lors des négociations sur le contenu du projet du nouveau statut particulier, notamment sur le volet relatif aux salaires et aux primes des enseignants universitaires. Lors de ces réunions, les syndicats ont insisté sur la nécessité de l’amélioration de la grille de salaires, la révision des œuvres sociales ainsi que le dégel des projets de logements pour les professeurs universitaires.
Par ailleurs, Le DG des ressources humaines au ministère a insisté sur le fait qu’il est important que l’enseignant universitaire pratique d’autres activités, en plus de celles pédagogiques. M. Bouzid a souligné que près de de 8 000 maîtres-assistants (classe B), titulaires de diplômes de magistère ou de doctorat, ont été recrutés dans les différents établissements universitaires depuis le mois de septembre. Il a ajouté que 1 935 maîtres-assistants hospitalo-universitaires seront également recrutés au titre de l’année 2023/2024.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.