Les indemnités des enseignants-chercheurs revues à la hausse

Les décrets exécutifs modifiant les statuts particuliers des enseignants-chercheurs, des chercheurs permanents et des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, ainsi que les régimes indemnitaires y référant, marqués par une nette amélioration, ont été publiés au Journal officiel n° 18.

Cette revalorisation, applicable rétroactivement à partir du 1er janvier 2024, se traduit par des augmentations significatives des différentes indemnités et primes. Concrètement, la bourse d’expérience pédagogique récompensant l’acquisition de connaissances et de compétences est désormais majorée de 3 % pour chaque diplôme obtenu. Cette mesure vise à encourager la formation continue et à valoriser l’expertise des enseignants-chercheurs.

La prime d’encadrement et de suivi pédagogique, qui représente une part importante de la rémunération des enseignants-chercheurs, a été revalorisée de 30 à 85 %. Cette revalorisation substantielle vise à reconnaître l’investissement pédagogique de ces professionnels et à les motiver à poursuivre leurs efforts pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement et garantir un meilleur encadrement pédagogique.

De même, la prime de qualification universitaire, qui valorise les compétences et l’expertise des enseignants-chercheurs, a connu une augmentation de 15 à 60 %. Cette mesure vise à encourager la recherche et l’innovation et à attirer les meilleurs talents vers l’enseignement supérieur.

La prime de documentation, indispensable à la réalisation des activités de recherche et d’enseignement, a également été revue à la hausse, avec un montant désormais compris entre 10 000 et 25 000 DA. Cette augmentation permettra aux enseignants-chercheurs de disposer des ressources nécessaires à leurs missions. Au-delà des aspects financiers, les décrets publiés clarifient les missions et les droits des enseignants-chercheurs. Ils insistent sur le respect des règles d’éthique et de déontologie de la profession, valeurs fondamentales qui garantissent la crédibilité et l’intégrité de l’enseignement supérieur.

Les textes révisés soulignent l’importance des libertés académiques, pilier essentiel de la recherche et de l’innovation. Ils réaffirment l’attachement aux valeurs universitaires et aux constantes nationales, éléments fondamentaux qui contribuent à la formation de citoyens responsables et engagés. Le rythme d’avancement dans la carrière des enseignants-chercheurs est désormais mieux défini. Les conditions de formation, l’accès au détachement et les critères de nomination à certains postes de responsabilité sont précisés dans les nouveaux textes.

Ces dispositions visent à garantir un déroulement de carrière transparent et équitable, à valoriser les compétences et l’expérience des enseignants-chercheurs et à leur offrir des perspectives d’évolution encourageantes. Le décret relatif aux enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires les assujettit aux mêmes règles d’éthique et de déontologie que leurs collègues du secteur classique. Ils bénéficient également de la protection des droits d’auteur et de droits voisins pour leurs inventions, découvertes et autres résultats de recherche.

Le texte précise également que le temps de travail de ces professionnels est réparti équitablement entre les activités d’enseignement, de formation et de recherche, assurant ainsi un équilibre entre les différentes missions qui leur sont confiées.

Il convient de noter que le ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué jeudi dernier, dans un communiqué, que la revalorisation des indemnités des enseignants-chercheurs a été saluée par la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS) affiliée à l’UGTA, qui a transmis une lettre de remerciement et de reconnaissance au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, suite à la publication des statuts particuliers et des régimes indemnitaires.