Enseignantes agressées et échec de l’école algérienne
Devant la situation «lamentable» des enseignants, laquelle ne risque pas de connaître une fin de sitôt, l’Organisation nationale des parents d’élèves sort de son silence et met en garde contre l’irresponsabilité dans le traitement des revendications socioprofessionnelles de ces dernier par les responsables du secteur.
Dans un communiqué rendu public ce samedi, l’Organisation nationale des parents d’élèves a apporté son soutien aux préoccupations des enseignants algériens, qu’elle qualifie de «légitimes». Elle impute l’échec de l’école algérienne au ministère de l’Education nationale en raison de son «incapacité apparente» dans la gestion des affaires du secteur. Selon l’organisation, ce qui s’est passé avec les enseignantes à Bordj Badji Mokhtar est une preuve de ce qu’elle qualifie d’«irresponsabilité».
En plus de l’impact de la pandémie sur la scolarité des élèves, les travailleurs de l’éducation ne peuvent plus supporter les mauvaises conditions socioprofessionnelles qu’ils vivent. Une situation qui a interpellé l’Organisation des parents d’élèves, laquelle a, à maintes reprises, mis en garde contre les conséquences désastreuses de la mauvaise gestion des affaires du secteur.
Evoquant le grave incident des enseignantes qui ont été sauvagement agressées chez elles, à Bordj Badji Mokhtar, l’Organisation des parents d’élèves a qualifié cet acte de «dangereux», appelant le premier responsable du secteur à fournir les conditions nécessaires pour ces enseignantes afin qu’elles puissent accomplir leur noble mission en toute sécurité. «Ces enseignantes se sont déplacées des centaines de kilomètres afin d’enseigner aux élèves de ces régions et élever des générations. La moindre des choses ce serait de leur assurer les bonnes conditions de travail et, en premier lieu, la sécurité», peut-on lire dans le communiqué.
L’Organisation nationale des parents d’élèves estime que la gestion du ministère de l’Education des affaires fondamentales ne correspond pas aux ambitions escomptées par les travailleurs du secteur. Selon l’organisation, l’incapacité des responsables du secteur est flagrante et les formes d’échec sont scandaleuses, d’où les appels urgents aux autorités supérieures pour qu’elles interviennent, car si le danger s’étend à l’école, il menace l’avenir d’une génération entière.
L’Organisation nationale des parents d’élèves condamne ainsi fermement le crime honteux dont les enseignantes ont été victimes et tient pour responsables les responsables du ministère de l’Education nationale.
Par ailleurs, l’organisation a mis en garde contre la fragilité de la prise en charge par le ministère des enjeux et des problèmes que connaît le secteur. Au moment où le président de la République a mis l’accent sur la nécessité d’ouvrir le dialogue avec les partenaires, les responsables du secteur de l’éducation planifient des réunions formelles qui ne reflètent pas le sérieux dans le traitement des revendications soulevées par les partenaires sociaux.