ENIEM de Oued Aïssi  : Le syndicat pousse un cri de détresse

C’est un véritable cri de détresse que vient de pousser le syndicat UGTA de l’ENIEM de Oued Aïssi. Et pour cause, l’entreprise, spécialisée dans la production et la commercialisation du produit électroménager, risque de subir la faillite et, par conséquent, une fermeture définitive. 

Dans son rapport, dont le Jeune Indépendant détient une copie, le syndicat en question souligne d’emblée : « Notre entreprise est sinistrée et son asphyxie financière est telle qu’elle ne peut assurer son approvisionnement en matière première, d’où le risque, sous peu, de retomber dans une cessation d’activité ».

Les auteurs du rapport estiment, après études et analyses, que pour permettre à leur entreprise de reprendre ses activités dans l’immédiat, il est juste et nécessaire de « créer une nouvelle chaîne de montage de réfrigérateurs mais surtout d’assurer un fonds de financement d’un montant d’au moins 3 milliards de dinars, nécessaire pour financer son cycle opérationnel et, par conséquent, éviter tout arrêt de production ». 

Les syndicalistes de l’ENIEM de Oued Aïssi, soucieux d’assurer un redémarrage fort et définitif de leurs ateliers de production, réclament, à cet effet, l’effacement pur et simple des dettes colossales contractées par leur entreprise. Des dettes, rappelons-le, estimées à plus de 8 milliards de dinars. « Ces dettes sont un fardeau et un cauchemar pour l’entreprise », affirment les rédacteurs du rapport. 

Le syndicat UGTA local de l’ENIEM de Oued Aïssi ne cache pas que l’épuisement total des stocks de matière première et produits finis commence à provoquer de l’agitation dans les rangs des travailleurs, d’où « le réel risque d’un conflit social ».

Enfin, il convient de relever qu’en date du 31 octobre de l’année en cours, la délégation syndicale de l’ENIEM de Oued Aïssi, qui compte aussi en son sein un membre de l’UGTA de la wilaya de Tizi Ouzou, a été conduite par l’ex-député du RND, Tayeb Mokaddem, à Alger, où elle a rencontré le vice-président de l’APN, Bouden Boundir. Ce haut responsable parlementaire, après avoir écouté et enregistré les doléances de ses interlocuteurs, a promis de les transmettre « aux autorités compétentes » et d’exposer la problématique de l’ENIEM de Oued Aïssi au ministre des Finances lors des débats à l’hémicycle Zighout-Youcef sur la loi de finances 2023.