Energies renouvelables : L’Allemagne un partenaire idéal
L’Allemagne pourrait bien devenir un partenaire idéal pour l’Algérie dans le secteur des énergies renouvelables. Mais pour ce faire des efforts devront être fournis, notamment dans la législation.
En effet, la deuxième vice-présidente de la Chambre algéro-allemande de Commerce et d’Industrie (AHK), Fatima-Zohra Mostefaoui, a indiqué ce lundi, en marge de la conférence sur les énergies renouvelables organisée par l’AHK que sur le plan juridique, « on n’est pas encore prêt à 100% ». Selon elle, les textes de loi actuels ne garantissent pas un accompagnement pour les entreprises dans ce basculement vers les énergies renouvelables. Car des initiatives algériennes dans ce domaine existent ; preuve en est que des opérateurs économiques ont osé et se sont lancés de leur propre initiative pour relever ce challenge. Cependant, Mme Mostefaoui n’a pas omis de signaler des avancées et l’intérêt que portent les autorités à ce secteur, car aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne, il faut à tout prix basculer et trouver une alternative aux hydrocarbures.
D’autant plus que l’Algérie dispose de capacités énormes en matière d’énergies vertes à savoir l’énergie solaire et l’énergie éolienne, de quoi couvrir la demande nationale en énergie mais aussi en exporter. Il y a lieu de noter que notre pays a intérêt à développer cette énergie pour faire face aux déperditions des énergies fossiles, surtout que le marché est connu pour être incertain, dépendant notamment de la géopolitique mondiale. Pour ce qui est de cette deuxième conférence dédiée aux énergies renouvelables, que l’AHK organise sous le thème « énergies renouvelables et efficacité énergétique dans l’industrie et l’agriculture », à laquelle prennent part six entreprises allemandes, Mme Mostefaoui a souligné l’importance de ce genre de rencontre pour les opérateurs algériens. « Notre but est d’accompagner et initier les opérateurs locaux aux technologies allemandes, pour qu’ils soient au diapason de ce qui se fait chez ce leader mondial » a-t-elle expliqué, soulignant la nécessité d’aller vite.
Même son de cloche chez le directeur général adjoint de l’AHK, Samir Boukhediche qui a, pour sa part, évoqué le cadre juridique qui n’est pas propice à l’investissement, signalant l’intérêt de l’Allemagne pour le marché algérien car, dit-il, des chances d’affaires sont réelles. Pas seulement, puisque Boukhediche a par ailleurs indiqué que le problème majeur qui rend l’investissement difficile est aussi le coût de l’énergie renouvelable, qui reste « relativement chère ». La cause, selon lui, est que la politique algérienne est basée sur les énergies fossiles, qui restent soutenues par l’Etat. Le troisième défi est technique : il consiste en le manque d’un tissu industriel qui n’est pas, précise-t-il, à la hauteur des défis et des enjeux, quoique des sociétés algériennes fabriquent des équipements.
C’est dans cette optique, ajoute-t-il, que ces conférences sont organisées afin de mettre en relation les opérateurs des deux pays ; une manière de faire profiter les sociétés algériennes de l’expérience et du savoir-faire allemands, un précurseur dans le domaine. L’occasion est aussi d’identifier les opportunités d’investissement dans le cadre des secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.