Energies renouvelables : L’Algérie augmente ses importations de panneaux solaires chinois

Les importations algériennes de panneaux solaires enregistrent une hausse, à la lumière des projets engagés par le gouvernement, dans la démarche de transition énergétique du pays. Ces équipements sont essentiellement importés de Chine.

L’Algérie a importé, au cours du premier trimestre de cette année, une quantité importante de panneaux solaires fabriqués en Chine en vue de produire 460 mégawatts-heure dans un premier temps, selon la plate-forme de recherche sur l’énergie Taqa. Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Etat pour renforcer les projets de production d’électricité à partir de l’énergie solaire.

Le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables vise en effet une production de 3 000 mégawatts-heure, à travers la création de 20 centrales solaires. Ce projet d’envergure a été divisé en deux appels d’offres, le premier concerne la réalisation de 15 centrales d’une capacité totale de 2 000 mégawatts-heure, tandis que le second porte sur la réalisation de 5 centrales d’une capacité globale estimée à 1 000 mégawatts-heure.

Il convient de noter qu’au mois de mars de l’année dernière, l’Algérie a lancé le projet de sa première centrale solaire d’une capacité de 200 mégawatts-heure. Un mois plus tard, les travaux de la deuxième centrale d’une capacité de 150 mégawatts ont débuté, en sus de la troisième de 220 mégawatts, et de la quatrième de 80 mégawatts.

Dans le même contexte, une délégation du groupe chinois Longi, spécialisé dans la fabrication de panneaux solaires, la technologie de l’hydrogène vert et le stockage de l’énergie, a effectué récemment une visite en Algérie.

La délégation de l’entreprise chinoise, considérée comme l’un des leaders mondiaux dans la fabrication des panneaux solaires, a affiché son grand intérêt pour le marché algérien. Cet intérêt n’est pas limité à la seule fabrication des panneaux solaires mais va au-delà. Il touche divers pans du domaine du développement des énergies nouvelles et renouvelables dont l’Algérie recèle d’énormes potentialités.

Ainsi, le groupe chinois Longi, qui s’intéresse aux opportunités d’investissement dans les projets d’énergie solaire photovoltaïque, souhaite également être de la partie concernant la technologie de l’hydrogène vert et le stockage de l’énergie en Algérie. Ces points ont d’ailleurs été au cœur des discussions tenues avec le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, lors de la rencontre qui l’a réuni avec la délégation de Longi, conduite par son président pour le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie centrale.

Les deux parties ont évoqué la « possibilité d’établir des partenariats stratégiques », non seulement avec les opérateurs locaux mais également avec les centres de recherche nationaux, à l’instar du mémorandum d’entente signé avec l’Ecole nationale supérieure des énergies renouvelables.

Le partenariat avec le groupe chinois Longi conforte l’Algérie dans sa stratégie de diversifier ses sources d’énergie, en ne s’appuyant pas seulement sur les énergies conventionnelles mais en misant également sur les énergies propres.

Concernant le domaine de la recherche, le groupe chinois s’intéresse au développement des solutions technologiques innovantes et à l’intégration des capacités de recherche et de développement dans le processus de fabrication. C’est ce qui permettra d’atteindre, à terme, un taux d’intégration nationale progressif et efficient dans les industries du secteur des énergies renouvelables. Dans le cadre de la recherche, un mémorandum d’entente a récemment été signé entre l’Ecole nationale supérieure des énergies renouvelables, de l’environnement et du développement durable (ENSUP-énergies renouvelables) et la société chinoise, en vue d’échanger les expertises et de lancer des projets de recherche dans ce domaine. Il a été cosigné par la directrice de cette école, Leila Mokhnache, et le président de l’entreprise Longi pour le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie centrale, James Jin, en marge d’une rencontre technique sur la transition énergétique en Algérie, organisée par la société chinoise.