Gaza: L’Algérie accueille le premier groupe de blessés palestiniens
En solidarité avec le peuple palestinien, qui subit une agression israélienne meurtrière sans précédent, l’Algérie a accueilli jeudi soir le premier groupe des blessés palestiniens évacués depuis l’aéroport d’Al Arish en Egypte.
L’Algérie a proposé d’accueillir 400 enfants palestiniens, victimes des bombardements israéliens, qui ont tué, selon un bilan officiel du ministère de la Santé à Gaza, depuis le 7 octobre dernier, plus de 20 000 civils, dont 75 % sont des enfants et des femmes.
Les autorités algériennes qui réitèrent à chaque occasion leur soutien indéfectible à la cause et au peuple palestinien, ont mobilisé jeudi soir un avion présidentiel médicalisé pour transporter trois Palestiniens, une jeune maman de 22 ans, son bébé et sa sœur âgée de 16 ans, grièvement blessés, à l’hôpital militaire de Ain Naâdja à Alger, a indiqué la télévision nationale, précisant que les trois blessés ont été immédiatement pris en charge dans les meilleures conditions.
L’Algérie veut accueillir 400 enfants palestiniens souffrant de diverses blessures pour leur prodiguer un traitement médical d’urgence. Ces patients seront hospitalisés dans des hôpitaux civils et militaires dans les wilayas d’Alger, d’Oran et de Constantine. Le seul obstacle à l’opération d’évacuation des blessés vers l’Algérie est le blocage israélien.
Israël interdit toute activité tout au long des frontières gazaouies avec le Sinaï égyptien, notamment l’envoie des aides humanitaires d’urgence. Le poste frontalier de Rafah, seule ouverture de l’enclave palestinienne vers l’extérieur, est systématiquement bombardé. Le dernier bombardement a été enregistré ce jeudi, lorsqu’un avion de guerre sioniste a ciblé les bureaux administratifs du poste frontalier, tuant son directeur et trois fonctionnaires.
Les bombardements criminels israéliens continuent de massacrer des milliers de civils palestiniens sans qu’il y ait une réaction forte et contraignante du Conseil de sécurité de l’ONU ou de la communauté internationale. Appuyés par leurs alliés occidentaux, notamment les américains qui brandissent leur veto pour bloquer toutes résolutions du Conseil de Sécurité même celles demandant de faire parvenir des aides humanitaires aux gazaouis, les israéliens poursuivent tranquillement leur génocide contre des civils démunis. Après plus de 16 ans de blocus strict, Gaza subit l’agression la plus meurtrière depuis le début du conflit israélo-palestinien il y a 75 ans.
Les forces d’occupation sionistes mènent des attaques aveugles contre l’enclave palestinienne, bombardant habitations, hôpitaux, écoles et toute infrastructure civile abritant des déplacés. La Cisjordanie occupée n’est pas en reste. Elle est le théâtre de raids et de répressions des forces d’occupation, mais aussi de violences de colons extrémistes.
Le génocide se poursuit
Le territoire palestinien de Gaza a été également hier la cible de nouvelles frappes israéliennes meurtrières. Selon le ministère de la Santé, 390 Palestiniens ont été tués ces dernières 48 heures dans la bande de Gaza, dont des « dizaines » hier avant l’aube et le matin à Rafah, Khan Younès, Gaza-ville et Jabaliya. La détérioration inquiétante de la situation humanitaire et le ciblage systématique des civils ont conduit la résistance palestinienne à rejeter toute négociation pour une deuxième opération d’échange de prisonniers sans un cessez-le-feu permanent.
Il est nécessaire de signaler que le Qatar et l’Egypte sont parvenus en novembre dernier à négocier une trêve humanitaire de sept jours entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste, marquée par un échange de prisonniers entre les deux parties et l’acheminement d’aide internationale à Gaza. Cette trêve n’a pas atténué la catastrophe humanitaire et sanitaire dénoncée par les Nations unies et tous ses départements humanitaires.
Rappelons qu’en réponse aux agissements criminels des israéliens et aux provocations continues des colons extrémistes, les mouvements de la Résistance palestinienne avaient lancé le 7 octobre dernier une opération militaire, baptisée Déluge D’El Aqsa, ciblant les bases militaires situées dans l’enveloppe de Gaza.
Cette opération constitue une riposte aux crimes de l’entité sioniste, entre les arrestations massives, les exactions à l’encontre du peuple palestinien et les assauts répétitifs contre la Mosquée d’Al-Aqsa, mais aussi l’extension continue de son occupation illégale notamment en Cisjordanie, ce territoire peuplé de 3,3 millions de Palestiniens qui se voient chaque jour chassés de leurs propriétés pour laisser place aux nouvelles colonies, en violation des résolutions internationales. Ceci s’ajoute au blocage du processus de paix puisque le dernier cycle de négociations, qui s’est soldé par un échec, remonte à 2014, tandis que les activités d’implantation de colonies dans les territoires palestiniens occupés se poursuivent à un rythme effréné.