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Nationale

En raison de la sécheresse : La campagne céréalière fortement affectée à Médéa

En raison de la sécheresse : La campagne céréalière fortement affectée à Médéa

L’arrivée tardive des pluies ces derniers jours ne semble pas être d’une grande utilité pour la campagne céréalière qui a atteint « une phase irréversible », y compris dans les zones dites à potentiel productif, situées dans le nord de la wilaya de Médéa, hormis, peut-être, quelques rares superficies irriguées qui n’ont pas trop pâti des effets de la sécheresse.

En effet, les fellahs et les techniciens s’accordent à dire que le retour des pluies de ces derniers jours et les quantités d’eau tombées sur la bande nord sont surtout utiles pour les espèces arboricoles telles que les pommiers, les oliviers et aux cultures maraîchères (pomme de terre, oignon, ail…), de même qu’elles permettent de remplir les nappes phréatiques et les barrages, garantissant ainsi une saison estivale sans stress hydrique.

Selon Youcef Douifi, chef de bureau de la production et de l’appui technique à la production à la direction des services agricoles de Médéa, « ces pluies sont plutôt bénéfiques pour les espèces arboricoles à pépins mais non pour les espèces arboricoles à noyaux. Elles sont également utiles pour les cultures maraîchères ».

Pour le technicien, l’arrivée des pluies de ces derniers jours ne permet pas de rattraper la saison agricole pour les céréales, lesquels ont atteint « un état irréversible », car la période critique qui va du 10 au 20 avril, qui aurait nécessité un apport hydrique ou encore l’irrigation d’appoint, a été dépassée.    

Joint par téléphone par le Jeune Indépendant, le président de la filière céréales, Hadj Mihoubi, « les pluies actuelles ne peuvent rien pour la céréaliculture, mais elles permettent aux agriculteurs des autres filières de ne pas irriguer ». Concernant les céréales, il n’y a rien à espérer, selon lui. « Il n’y a pas de récolte cette année puisque la sécheresse a rendu impossible le recours à l’irrigation à partir des forages ou des cours d’eau, contrairement à l’année dernière où les besoins en eau ont été satisfaits par l’irrigation d’appoint et complétés par les pluies du printemps ».  

A la question de savoir si la wilaya doit être considérée comme zone sinistrée, le président de la filière a déclaré que la décision relève des pouvoirs publics. Mais cela ne doit pas décourager les fellahs car les campagnes agricoles varient d’une saison à une autre et qu’il ne faut donc pas s’alarmer.

Les pluies qui sont en train de tomber sont utiles pour l’arboriculture, les cultures maraîchères et les espèces forestières. Elles permettent de remplir les nappes phréatiques et les ouvrages hydrauliques et s’écoulent dans les lits des oueds…

Par ailleurs, une réunion consacrée à l’évaluation de la campagne agricole 2022/2023 a eu lieu, mardi dernier, au siège de la DSA, en présence de toutes les parties concernées par le suivi de la production de la filière céréalière.

Une réunion tenue à la DSA a permis de passer en revue des données chiffrées sur la campagne agricole, mettant en exergue la faiblesse des quantités de pluie enregistrées au cours de ces derniers mois.



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