Elle a décroché deux baccalauréats la même année : Portrait d’une pugnace bachelière
Elle ne croit qu’en la réussite. Avec un parcours sans faute depuis le cycle primaire, elle a réussi à décrocher deux bac en une année. La volonté d’aller toujours plus loin, la persévérance et la rage de réussir l’ont conduite à l’excellence. Panser les blessures de l’humanité est une vocation pour elle, raison pour laquelle elle a opté pour des études supérieures en médecine.
Elle, c’est Lyna Chikh. A 17 ans, elle voit déjà loin. Depuis sa première année primaire, elle a su grimper les années et paliers de l’école discrètement. Pour sa dernière année au lycée, elle a placé la barre très haut. Préparer deux baccalauréats la même année, avec deux programmes différents. Défi relevé.
Elle les a décrochés haut la main avec mention Très bien. 16 et 17,99/20, respectivement pour le bac français et le bac algérien.
Comment cela est-il possible ? Pour Lyna, impossible n’est pas algérien pour de vrai. Et c’est pour remédier au manque dans la formation proposée à l’école qu’elle a fait le choix de préparer un bac sous un autre programme en parallèle. Une manière de consolider ses connaissances. Cela est réalisable pour Lyna « si on veut aller plus loin et élargir ses horizons ».
La rigueur est le maître mot de cette nouvelle « double » bachelière. De nature organisée, la bonne répartition du temps l’a davantage aidée. Son temps était en effet plus ou moins réparti équitablement pour les deux bacs. Les matières essentielles occupaient naturellement une bonne partie de son temps, avec des programmes similaires, globalement. Les matières secondaires ne l’étaient pas pour autant pour elle. La jeune bachelière leur consacrait du temps séparément, sachant que le programme est différent.
La disponibilité des cours en ligne et les orientations de ses camarades ont aussi aidé Lyna, qui suivait son propre rythme pour parvenir à joindre les deux bouts. La langue n’a pas du tout posé problème pour cette future étudiante qui est à l’aise aussi bien en langue arabe qu’en langue française.
Les obstacles n’ont pas manqué sur le parcours de Lyna, laquelle a su ignorer l’énorme charge de travail et la pression. La brillante élève compte persévérer davantage. Disant que panser les blessures de l’humanité était pour elle une vocation depuis son enfance, aujourd’hui, elle veut atteindre cet objectif. Elle a opté pour les études en médecine à l’université. Un choix qui s’explique surtout par la passion pour un « chef-d’œuvre qu’est le corps humain, pour les sciences et pour la santé ».
Et c’est sur l’autre rive de la Méditerranée, en France, que Lyna, qui habite à Douaouda, dans la wilaya de Tipaza, a choisi de faire ce cursus long d’études. Un pays où l’intégration des Algériens est plus facile et surtout près des siens. Déjà informée sur le déroulement des études en médecine dans ce pays hôte, Lyna, qui a pour l’instant décidé de se spécialiser en chirurgie pédiatrique – déjà prédisposée car elle a déjà assisté à l’opération d’une fille de six ans -, n’envisage pas de s’installer définitivement en France.
Elle compte rentrer au pays après les études. Pourquoi ? Elle ne veut pas voir son nom s’ajouter à la longue liste des élites algériennes qui s’installent à l’étranger. Elle veut surtout concrétiser un rêve d’enfance : contribuer à l’ouverture d’un hôpital spécialisé dans la prise en charge des personnes en situation de handicap. Une catégorie de personnes qu’elle qualifie « d’oubliées de nos services de santé ».
La passionnée de littérature ainsi que de sciences humaines et naturelles compte aussi faire un double cursus universitaire. Elle est intéressée par des études supérieures en sociologie.
Avec des acquis intellectuels qui semblent dépasser son âge, Lyna Chikh souhaite continuer sur le chemin tracé par ses parents, cadres dans leur domaine d’activité.
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