Elections à Médéa : Le FLN, le MSP et El-Bina se partagent les 8 sièges à l’APN
A Médéa, le scrutin pour l’élection des candidats à l’Assemblée populaire nationale (APN), qui a vu une faible participation de l’électorat avec un taux de 23,95%, a donné des résultats inattendus, créditant trois formations politiques qui se sont partagé les 8 sièges accordés à la wilaya de Médéa, dont 3 sièges pour le FLN, 3 pour le MSP et 2 sièges pour El-Bina.
Si trois partis politiques ont émergé de cette compétition, les grands perdants se comptent dans le rang des listes indépendantes qui n’ont pas réussi à décrocher un seul siège parce que n’ayant pas pu dépasser le seuil exigé, soit 5 681 voix.
Ces résultats sont une preuve de la déroute de ces listes indépendantes, lesquelles ne sont pas parvenues à dépasser le seuil exigé dans une course où les 113 627 voix exprimées et validées ont été partagées entre 63 listes dont 43 listes indépendantes.
Cette déroute des listes indépendantes est à mettre à l’actif de leur profusion, qui a été à l’origine de la dispersion des voix. Une situation qui a profité aux formations politiques très structurées, disposant de leur propre base de militants et de sympathisants et très rôdées aux manœuvres électorales.
La déception était perceptible chez certains candidats qui ont cru en leurs chances jusqu’à la dernière minute mais qui ont dû se plier aux sanctions des urnes dans une compétition à laquelle ils ne sont pas habituées.
Plus joueurs, certains candidats ont accepté leur échec en remettant le succès à d’autres élections, pensant que leur première participation est un acquis qui leur permettra de préparer les autres échéances électorales, qu’elles soient locales ou nationales, en ayant capitalisé une expérience qui leur sera utile pour les prochains rendez-vous.
L’amertume était perceptible dans les propos de certains citoyens qui ont accueilli les résultats d’un scrutin à l’avantage de partis qui, d’une manière générale, butinent dans le même champ politique et dans la même matrice idéologique.
C’est l’avis exprimé par cet enseignant universitaire pour qui “le système a encore de beaux jours devant lui après cette élection, où des formations politiques connues pour avoir été de toutes les compromissions et avoir scellé des alliances avec tous les pouvoirs qui se sont succédé sont aujourd’hui, une fois encore, au premier rang. Et ce n’est certainement pas par le biais de ces partis que le changement démocratique arrivera “.
“C’est dire qu’il n’y a pas de quoi pavoiser lorsque l’on sait que le système va encore s’accommoder de ces partis, qui vont lui servir de faire-valoir pendant, peut-être, quelques années encore, et servir de marchepied pour commettre d’autres abus contre la démocratie, la liberté d’expression et la liberté d’opinion”, a-t-il ajouté.