El Khizana de la zaouia de Cheikh Madani Belhadj

Un fonds de manuscrits du Sud du pays vieux de 450 ans est répertorié dernièrement par le laboratoire des manuscrits de civilisation musulmane en Afrique du nord de l’Université Oran 1 Ahmed-Benbella.

Ce fonds (khizana), conservé dans la zaouia de Cheikh Madani Belhadj dans la localité de Guezzim, près de Bechar dans le sud-ouest d’Algérie, comprend 190 manuscrits dans plusieurs disciplines, a précisé auprès de l’Agence presse service d’Algérie le chercheur Ahmed Bahri, membre du laboratoire des manuscrits de civilisation musulmane en Afrique du nord de l’Université Oran 1 Ahmed-Benbella, agréé depuis 2000 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).

Ces manuscrits ne sont pas consultés depuis des siècles, ils sont classés selon les spécialités : fiqh, hadith, soufisme, sciences islamiques… par six étudiants doctorants spécialisés en histoire, civilisation musulmane et études coraniques de ce laboratoire, dans le cadre d’une visite d’une semaine qu’ils ont effectué à ladite zaouia, faisant partie d’une série programmée pour l’année universitaire par le laboratoire, a affirmé la même source qui a révélé que des visites similaires seront initiées à une zaouia à Tindouf.

Le laboratoire des manuscrits a également participé au répertoire de fonds documentaire dans la wilaya d’Adrar, en collaboration avec trois laboratoires d’Alger et de Constantine, a rappelé Ahmed Bahri.

Dans ce cadre, il a pris en charge le répertoire de huit fonds documentaires de la région d’Aoulef à Adrar qui sont réunis dans trois volumes dont deux sont édités par le MESRS et le troisième le sera prochainement, d’après le Professeur Benaima Abdelmadjid.

Ce dernier a précisé que ces manuscrits brassent plusieurs spécialités dont le fiqh, l’exégèse du Coran, l’histoire et l’astronomie de savants arabes et algériens. Aussi, 100 manuscrits sont authentifiés par les étudiants dont la majorité en matière de fiqh, dans le cadre de l’authentification des manuscrits qui fait partie des missions du laboratoire doté de cinq équipes, a fait savoir le Professeur Benaima.

Il a également expliqué que cette opération nécessite six années de travail, elle comprend des manuscrits d’Afrique du nord, d’Algérie et autres. Parmi les travaux qui sont authentifiés, un manuscrit d’Ibn Omeira El Makhzoumi, il relate la chute de la ville espagnole de Majorque selon le point de vue de savants musulmans.

Un manuscrit conservé à Tindouf, le seul à avoir abordé ce sujet, selon le directeur du laboratoire qui a précisé qu’il est authentifié par Dr Mohamed Benamar, édité sous le titre L’Histoire de Majorque et traduit à l’espagnol par la chercheure et orientaliste Maria Jesus.