«El Akhira» décroche deux prix au Festival de Harare

Une vague de succès continue de submerger le long métrage « El Akhira » (La Dernière Reine), coréalisé par Damien Ounouri et Adila Bendimerad, qui a récemment ajouté deux nouveaux trophées à sa collection impressionnante. Après avoir décroché le prestigieux Fifog d’or au Festival international du film oriental de Genève en juin dernier, le film s’est récemment distingué au Festival international du film d’images pour la femme (IIFF) à Harare à Zimbabwe.
« El Akhira » a remporté deux Awards au IIFF 2023, à savoir le titre de meilleur réalisateur et meilleur scénario. Ce festival annuel, qui met en avant des films mettant en scène une femme dans au moins un rôle majeur, a ainsi salué la contribution exceptionnelle du film dans ces catégories.
Les récompenses ne s’arrêtent pas là pour cette œuvre cinématographique. Le film est également en lice pour la 49ᵉ cérémonie des Césars dans la catégorie « meilleur film étranger », prévue le 23 février 2024, à la salle de l’Olympia de Paris, en France. Ce long métrage a remporté le mois de septembre dernier, la mention spéciale du jury dans la section Giornate degli Autori, à savoir «des auteurs Femmes de moins de 40 ans Valentina Pedicini» la 79eme édition de la Mostra de Venise
Depuis sa sortie, « El Akhira » a été sous les projecteurs dans plusieurs festivals et salles de cinéma à travers le monde, récoltant les éloges du public et de la critique. À la 12e édition du festival AFLAM du SUD, le film a mérité le prix du public. De plus, au festival international du film d’Amman, il a obtenu une mention s péciale pour son scénario innovant.
Pour les cinéphiles qui n’ont pas encore eu la chance de découvrir ce film en salles de cinéma, « El Akhira » est désormais disponible sur l’une des plus importantes plateformes de streaming, Netflix MENA.
El Akhira est une fiction historique qui se situe au 16ème siècle à Alger. Une période de bouleversement politique, social et identitaire qui va voir émerger le fondement d’un nouvel Alger. Le réalisateur a voulu donner vie à cette partie de l’histoire trop longtemps oubliée, et raconter l’histoire de cette Dernière Reine, dont l’existence-même n’a cessé d’être contestée puis soutenue par les historiens à travers les siècles.
Le film raconte aussi l’histoire du corsaire Aroudj Barberousse, qui a libéré la ville du joug des Espagnols et a pris le pouvoir. Quelque temps plus tard, Salim Toumi est assassiné. Ce jour-là, de nombreux dignitaires, membres du conseil ainsi que la première épouse désertent Alger. Seuls restent la seconde épouse Zaphira, son fils Farès ainsi que le peuple, qui est pris en otage par les corsaires.
Aroudj demande en mariage Zaphira pour unifier la population. Mais cette dernière refuse et l’accuse publiquement du meurtre de son époux. Aroudj, à qui rien ni personne n’a jamais résisté, se retrouve défié par une femme et sa curiosité va se transformer en véritable obsession.
Aroudj force Zaphira à l’épouser pour gagner le cœur du peuple et la stabilité du royaume, elle lui promet l’apocalypse en retour s’il refuse de restituer la couronne à son fils. Terrifié par le nouveau visage ambitieux et cruel de sa mère, le prince Farès fugue et disparaît. Tous les plans et les stratégies s’effondrent. Dans un geste ultime, Zaphira ira jusqu’à défier son destin et enclenchera sa légende pour les siècles à venir. Le récit romanesque et baroque est raconté d’un point de vue féminin et tente de saisir cette parole effacée, pour explorer l’histoire autrement.
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