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Nationale

Effacer les stigmates de Ghardaïa

Effacer les stigmates de Ghardaïa

Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a appelé, avant-hier à Ghardaïa, l’ensemble des acteurs sociaux à « fédérer leurs efforts, pour effacer définitivement les stigmates des malheureux événements dans la vallée du M’zab.

S’exprimant à l’issue de la cérémonie de clôture des travaux de la commission interministérielle de prise en charge du développement de Ghardaïa, M. Bedoui a convié l’ensemble des citoyens et autres responsables à « déployer leurs efforts dans les quinze jours à venir, afin d’éliminer les traces qui sont restées de ces incidents ».

« Le ministère de l’Intérieur s’attèle à la mise à niveau des collectivités locales de Ghardaïa, à travers le soutien matériel et technique qu’il apporte aux collectivités locales, dans le cadre de la reprise de la vie normale et le retour de la quiétude et de la paix dans la région », a-t-il souligné.

« D’importants pas ont été franchis dans la mise en œuvre des mesures nécessaires au retour à la vie normale et à la paix, il reste à effacer les signes des événements et rattraper les retards enregistrés dans différents domaines, à travers une vision intégrée et en concertation avec la population », a-t-il ajouté.

« Il faut agir ensemble afin de relever les défis auxquels fait face la région en matière de développement local, d’amélioration du cadre de vie de la population et de promotion de l’attractivité de la région », a estimé M. Bedoui.

La commission interministérielle chargée du développement de la vallée du M’zab et de l’effacement de stigmates des événements tragiques qu’a connue la région, est composée des secrétaires généraux et hauts cadres des différents départements ministériels.

Pour rappel, Ghardaïa a été la proie d’une violence sans pareille en juillet dernier. Des affrontements entre groupes de jeunes ont été émaillés d’actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d’habitation ou commercial, ainsi que du saccage et de l’incendie de palmeraies et de véhicules. Aussi, 23 personnes ont trouvé la mort dans la commune de Guerara tandis que 30 autres ont été arrêtées par les services de sécurité suite à ces affrontements.

Ces personnes ont été toutes interpellées et inculpées pour attroupement armé sur la voie publique, possession et utilisation d’arme lors des attroupements et outrage et violence contre les forces de maintien de l’ordre. Au total, 109 personnes ont été interpellées (49 à Ghardaïa, 51 à Guerrara et 9 à Berriane) par les services de sécurité.

Depuis le début des affrontements en décembre 2013, au moins 45 personnes ont été tuées, en majorité des mozabites, et plus de 300 ont été blessées. Quelque 900 locaux commerciaux et habitations ont été incendiés durant ces violences.

Extirper les racines de la fitna

Les tragiques événements de Ghardaïa ont fait sauter les rouages traditionnels de gestion des crises, nécessitant l’intervention énergique de l’Etat sous le double plan sécuritaire et socio-économique.En effet, l’Etat a du intervenir à travers l’armée pour contenir les violences et les circonscrire. La nature du conflit, des affrontements entre bandes de jeunes rivales, qui dénote de la présence d’éléments manipulateurs, a compliqué les choses dans la gestion de cette crise.

Après avoir épuisé les moyens traditionnels de confinement de cette violence, l’Etat a décidé de sévir sur ordre du premier magistrat du pays. Ainsi, les deux têtes de ponts de la fitna dans les camps ibadite et malikite, à Ghardaïa, ont été d’être arrêtées par les services de sécurité lors de ces incidents tragiques.

Il s’agit de Kameleddine Fekhar, ex-militant du FFS à Ghardaïa et le salutiste Ahmed Seklabe, un extrémiste de la communauté malékite. Il s ont té mis hors d’état de nuire sur ordre de la justice et en application des mesures prises par le président de la République, qui est intervenu personnellement dans cette affaire, dans l’objectif d’extirper les racines de la violence dans l’oasis de Ghardaïa.

Dans ces tristes et tragiques événements de Ghardaïa, ce sont les clivages ethniques et religieux qui sont utilisés comme prétexte à la violence et comme alibi pour les « sécessionnistes « .

Ces violences qui sont faites sous couvert de tentatives de sécession, sont en fait l’expression de l’intervention étrangère visant à déstabiliser le pays pour lui faire payer des positions de principe sur les questions stratégiques aussi bien au plan régional qu’international.

Ces événements tragiques ont fait dresser la clase politique algérienne comme un seul homme pour dénoncer les dérives extrémistes nourries par la haine et la fitna.

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