Education: Les syndicats menacent de durcir leur grève
Les trois syndicats membres de l’Intersyndicale de l’éducation, l’UNPEF, le SATEF et le CELA, menacent de durcir davantage leur mouvement de grève d’une journée, observé ce mercredi dans les trois paliers de l’éducation.
Le secteur de l’éducation nationale risque de connaître des perturbations ces prochains jours. Les syndicats du secteur, qui ont renoué avec la protestation, ne comptent pas faire marche arrière et prévoient plusieurs mouvements de grève, et ce jusqu’à satisfaction de leur plate-forme de revendications.
Les trois membres de l’Intersyndicale de l’éducation ont annoncé leur mouvement de protestation pour venir en renfort au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), qui avait programmé une grève d’une journée. ce mercredi, les travailleurs des trois paliers de l’éducation, primaire, moyen et secondaire, ont observé un arrêt de travail et des rassemblements devant les directions de l’éducation, et ce à travers le territoire national.
Le président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, qui intervenait ce mercredi sur un plateau de télévision, a révélé que le mouvement de grève va être durci dans les prochains jours. Il a précisé que ce débrayage sera suivi d’autres formes de protestation, lesquelles seront définies «avant la fin de la semaine» en cours. Le président de l’UNPEF a affirmé que la majorité des enseignants du pays ont répondu à l’appel de la journée de protestation de ce mercredi dans les écoles.
A travers cette journée, les syndicats veulent défendre l’intérêt des travailleurs du secteur et rappeler au ministère de tutelle l’obligation de sérieusement prendre en charge les revendications soulevées par les syndicats de l’éducation. Il s’agit en premier lieu de la protection du pouvoir d’achat des travailleurs.
Ces syndicats réclament une revalorisation des salaires avec une révision à la hausse du point indiciaire et réitèrent leur droit à la retraite anticipée et à la retraite sans condition d’âge après 32 ans de service, en sus de l’application immédiate du décret 14/266, avec effet rétroactif. Ils exigent également de libérer le statut particulier propre au secteur.
Sur le plan pédagogique, les trois syndicats réclament la révision des programmes et méthodes d’enseignement, l’amélioration des conditions de travail et de scolarisation, la réduction des volumes horaires, et la dispense des enseignants du primaire des activités extra-pédagogiques. Les syndicats appellent aussi à extraire les écoles du cycle primaire de la gestion des collectivités locales, tout en appelant à consolider les budgets des établissements de l’enseignement moyen et secondaire.
Les revendications portent également sur le lancement des statuts et la régularisation définitive des infractions financières, en instance au niveau des wilayas, en plus de la révision de la situation des corps touchés par le reclassement (les intendants, le personnel de l’orientation scolaire et professionnelle, les conseillers d’éducation, les employés des laboratoires, les assistants d’éducation et les conseillers en alimentation scolaire).