Education nationale : La grève de l’Intersyndicale largement suivie
Comme prévu, l’Intersyndicale de l’Education est passée à l’action en entamant, ce dimanche, son mouvement de grève de trois jours, pour exprimer le malaise profond dont souffre le secteur.
L’appel à la grève lancé par quatorze syndicats membres de l’Intersyndicale de l’éducation a été largement suivi à travers le territoire national, a indiqué Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste). « Nous avons eu de très bon échos, ce qui signifie qu’il y a eu du répondant de la part des enseignants des trois paliers, à travers tous les établissements du pays », a-t-il souligné. Même s’il n’y a pas de chiffres à communiquer, le syndicaliste a estimé que le mouvement est une réussite vu la forte mobilisation des enseignants.
Sur le terrain, la grève s’est traduit par des arrêts de cours dans les établissements scolaires des cycles primaire, moyen et secondaire ainsi que des rassemblement d’enseignants devant les sièges des directions de l’éducation. A Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, le déroulement des cours a été perturbé dans plusieurs établissements scolaires. Au lycée Khaled Eldjazairi, les élèves ont été renvoyés chez eux.
Certains avaient déjà été prévenus, jeudi dernier, par leurs enseignants. Il convient de rappeler que le ministère de l’Education nationale avait invité, mercredi passé, les syndicats à débattre des problèmes du secteur. Une rencontre marquée par l’absence de plusieurs syndicats et qualifiée d’échec total. Ce qui a poussé les syndicats à maintenir leur mouvement de grève en attendant qu’il y ait de meilleures conditions de dialogue pour aboutir à des résultats concrets.
A travers ce mouvement de grève, les quatorze syndicats veulent réitérer leur plate-forme de revendications. Cette dernière tourne essentiellement autour de la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, avec la revalorisation à 100% du point indiciaire, l’application du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif, le dévoilement du statut particulier, la régularisation des incidences financières et du dossier des diplômés des écoles supérieures, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.