Education: l’intersyndicale maintient sa grève
Les six syndicats composant l’Intersyndicale de l’éducation nationale ont opté ce dimanche pour le maintien de l’appel à la grève de deux jours prévue à partir de demain, avec des sit-in régionaux le mercredi 27 février.
Les représentants du Cela, du Cnapeste, du Satef, du Snte, du Snapest et de l’Unpef, qui se sont réunis ce dimanche au siège de l’Unpef, n’ont pas caché leur mécontentement quant à l’issue des rencontres avec les représentants du ministère de l’Education de mardi à jeudi dernier.
Cela veut dire que la tentative de la ministre de tutelle de convaincre les syndicats du secteur de renoncer à leur action de contestation a échoué.
Après le dépôt du préavis de grève, la ministre de l’Éducation a invité les six syndicats à des rencontres bilatérales qui se sont soldées par un échec, puisque ces syndicats ont décidé le maintien de leur débrayage. Ils ont été unanimes à dire que les négociations avec la ministre de tutelle n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances.
Le président de l’Unpef, Sadek Dziri, a exprimé sa déception après sa rencontre avec la ministre qui, selon lui, était une rencontre formelle. « Les rencontres bilatérales tenues avec la coalition n’ont abouti à aucun résultat quant à nos principales revendications », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse hier dans son siège national.
Selon lui, la ministre de l’Education a donné les mêmes réponses que celles avant la tenue du mouvement de grève du 21 janvier passé. « Ce sont toujours les mêmes réponses que la ministre avait formulées lors des négociations de janvier dernier », a-t-il déploré.
Pour ce qui est du point relatif à « l’application immédiate du décret 14-266 avec effet rétroactif, l’amélioration du pouvoir d’achat, la prime de rendement, la retraite, la ministre nous a signifié que ces points ne sont pas de ses prérogatives », a-t-il encore regretté.
Abondant dans ce sens, le président du Snapest, Meziane Meriane, dira que « si la tutelle avait la volonté de solutionner les problèmes du secteur, elle aurait mis à contribution un représentant du ministère des Finances et un autre de la Direction générale de la
fonction publique pour une sortie de crise ».
« La ministre nous a invités à des rencontres bilatérales conformément aux dispositions de la loi 90/02 pour tromper l’opinion publique », se désole ce syndicaliste. « Ils ne doivent pas tromper l’opinion publique, ils n’ont pas la volonté de solutionner les problèmes, et à chaque fois c’est la fuite en avant », affirme-t-il.
S’agissant en outre des dispositions du ministère pour faire face à la grève, le chargé de communication du CELA, Zoubir Rouina, dira que « la décision de regrouper les élèves dans des classes communes est anti-pédagogique ».
Réitérant leur attachement à leurs revendications, les syndicats ont exhorté la tutelle à « tenir un dialogue sincère, permettant d’aboutir à la solution des dossiers en suspens, conformément à un calendrier bien précis ». Les revendications des syndicats portent essentiellement sur des aspects socioprofessionnels et pédagogiques, concernant le reclassement du personnel de certains services (économique, de l’orientation scolaire et professionnelle, des laborantins et des superviseurs…), le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d’âge, et la mise en place de mécanismes rétablissant l’équilibre du pouvoir d’achat. Les cinq syndicats avaient annoncé également le rejet des procès-verbaux du ministère de l’Education nationale, établis avec les syndicats sur la base du préavis de grève du 21 janvier dernier.