Education : La grève des corps communs et des ouvriers professionnels gelée
Après une séance de négociations avec le ministère de l’Education, les corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) ont décidé de geler la grève prévue pour aujourd’hui et demain.
Le syndicat affirme que plusieurs revendications avaient été prises en charge par la tutelle, notamment celles relatives à la promotion des travailleurs du secteur et aux primes. « Un débat riche et fructueux s’est déroulé en toute transparence et sincérité », a noté le SNCCOPEN dans un communiqué rendu public, hier, suite à la réunion de son conseil national qui s’est tenue, à la fin de la semaine écoulée, à Alger.
Regrettant que leur dossier « ait connu une marginalisation et une exclusion sans précédent », les corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation affichent leur satisfaction suite à la rencontre avec la première responsable du secteur. Ils affirment que la réunion s’est terminée par des « promesses énoncées » par le ministère de l’Education nationale. « La ministre a accepté de céder sur plusieurs points revendiqués à l’issue de la séance de travail tenue le 4 février dernier entre nos représentants et les responsables du ministère », a fait savoir le syndicat.
Et d’ajouter : « Ces promesses vont être rédigé sous forme de P.-V. aujourd’hui, le 8 février, et ce sera une preuve de l’engagement de la ministre de prendre en charge nos doléances », lit-on dans le communiqué. Il a été convenu, à l’issue de cette rencontre de « revoir les décrets exécutifs 04/08 et 05/08 et les régimes indemnitaires ». Le ministère a par ailleurs accepté la demande du SNCCOPEN de l’intégration pour l’ensemble des fonctionnaires appartenant à cette catégorie.
Elle a donné le feu vert pour la rédaction de leur plate-forme du projet de statut particulier. D’autre part, les corps communs réitèrent leurs revendications, à savoir leur droit « à bénéficier de la prime de rendement, à raison de 40%, à tous les ouvriers professionnels », en plus de la « reclassification » de ces derniers. Ils appellent par ailleurs à l’instauration d’un système équitable des régimes indemnitaires, à la mesure des « lourdes tâches et missions qu’ils assument, et plus particulièrement les administrateurs, les ouvriers professionnels et les agents d’entretien et de sécurité ».
« La rectification de l’erreur » concernant les laborantins, en relation avec la prime de l’apport éducatif, celle de l’archivage et celle du rendement, « pour atteindre 40%, au lieu de 30% », figure parmi les doléances du syndicat, qui demande aussi que des postes de laborantin formateur et laborantin inspecteur soient créés. Il faut rappeler, qu’une grève de deux jours, les 11 et 12 février prochains, a été annoncée également par l’Intersyndicale de l’éducation, autour de laquelle sont unis les principaux syndicats du secteur (CLA, Unpef, Snapest, SNTE, Satef, Snapap et Snapep), en attendant qu’ils soient rejoints par le Cnapest. Il faut dire qu’il y a vraiment de quoi inquiéter la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, appelée, plus que jamais, à apaiser les tensions. Il y’a aussi les élèves des classes de terminale, qui réclament le seuil des cours.