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Nationale

La technicité, la passerelle du progrès pour le gouvernement

La technicité, la passerelle du progrès pour le gouvernement

La technicité servira de véritable passerelle vers le progrès économique escompté par les autorités du pays en vue d’endiguer la crise qui secoue le pays notamment en pleine pandémie du Coronavirus. 

C’est le message phare du discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, adressé ce lundi aux participants aux assises nationales sur l’économie de la connaissance tenues au Centre international des conférences (CIC), au Club des pins.

Le discours a été lu en son nom par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. «Le programme du gouvernement pour la relance économique mis en œuvre a été élaboré sur la base d’une étude approfondie et d’un diagnostic précis de la réalité économique du pays, selon une vision prospective, en corroboration avec les différents acteurs sociaux et économiques et les experts, à même d’asseoir un système économique basé sur l’économie de la connaissance et de l’innovation», a indiqué le président de la République.

Ce programme place la qualité de l’enseignement au cœur du système éducatif, et ce à travers l’encouragement des matières scientifiques, techniques et technologiques et son adaptation avec l’environnement technologique au niveau des établissements universitaires, a-t-il précisé. La concrétisation de ce programme, a poursuivi le Président, se décline sur trois principaux axes.

D’abord, l’investissement dans le capital humain en plus de l’installation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies comme instance constitutionnelle visant à promouvoir la recherche dans le domaine de l’innovation et de l’évaluation des mécanismes nationaux ainsi que la valorisation des recherches réalisées en la matière.

L’Etat a aussi veillé à l’élaboration des textes réglementaires, à l’image du plan de développement multi-annuel, lequel tend à exécuter le programme de développement annuel de la recherche scientifique. Il s’agit également, a expliqué le chef de l’Etat, de la finalisation de la loi d’orientation de l’enseignement supérieur, censée renforcer la valorisation économique de l’activité scientifique et le développement technologique.

Le Président a rappelé les capacités que recèle le pays dans le domaine de l’économie de la connaissance, qui lui permettrait de pouvoir concrétiser la transition économique souhaitée. On dénombre, a-t-il affirmé, plus de 1 600 laboratoires de recherche, répartis sur 109 établissements universitaires, deux centres d’innovation et 12 plates-formes techniques pour les application d’analyses physiques et chimiques, tous encadrés par plus de 600 000 enseignants et chercheurs permanents.

L’Algérie recense aussi pas moins de 78 maisons d’entrepreneuriat en plus de la mise sur pied de 44 incubateurs et de centaines de start-up. Le président Tebboune a souligné, dans ce sillage, l’importance accordée par l’Etat aux parcs technologiques et aux pôles d’excellence, à l’instar du parc technologique de Sidi Abdellah et des écoles supérieures dans des spécialités ayant trait à l’économie de la connaissance, à l’innovation, à l’intelligence artificielle, à la robotique et aux énergies renouvelables.

L’infrastructure technologique indispensable pour la transition économique

Le deuxième axe s’intéresse aux infrastructures des technologies de l’information et de la

communication. Ainsi, l’Etat a œuvré, a-t-il enchaîné, à développer ces technologie à travers l’intensification des réseaux de communication, où la priorité a été donnée à l’élargissement du réseau de la fibre optique à l’effet de faciliter l’accès à l’internet à haut débit. La modernisation du réseau des télécommunications figure aussi dans l’ensemble des réformes introduites dans cet axe. Concernant le troisième axe, il est question de mettre en place un écosystème des start-up pour favoriser leur développement, d’où la création d’un ministère délégué chargé de l’économie de la connaissance et des start-up. Ce qui atteste, a estimé le Président, de la volonté de l’Etat de changer le modèle économique actuel. La diversification de l’économie et le changement du modèle de la croissance sont, pour le gouvernement, un choix irréversible. Cette orientation a été réitérée lors de la conférence nationale sur la relance économique, tenue en août 2020, a-t-il dit, affirmant que le secteur de l’économie de la connaissance est désormais la locomotive de l’économie nationale.

Premières mesures pour un écosystème idoine

«Partant de cette conviction, l’Etat a, dès lors, pris une batterie de mesures pour l’instauration d’un écosystème idoine, telles que la création du Fonds de financement de start-up, l’inauguration du premier accélérateur dans ce domaine au parc Dounia, à Alger, ainsi que les services de certification et de signature électroniques lancés récemment, visant à sécuriser les opérations électroniques et à améliorer le climat de l’investissement», a expliqué le Président dans son message.

La réussite de la transformation vers l’économie de la connaissance reste tributaire, a insisté le chef de l’Etat, de la réussite de la transition vers la diversification industrielle, élément fondamental pour la croissance économique, non sans mettre l’accent sur l’appui des spécialités et matières techniques dans l’enseignement ainsi que l’impulsion d’une nouvelle dynamique dans le secteur de la formation professionnelle à même de l’impliquer dans la nouvelle orientation économique du pays. Aussi, l’approche adoptée par le gouvernement tient compte des compétences algériennes à l’étranger désirant contribuer à l’édification de la nouvelle Algérie, a-t-il tenu à rappeler.

Par ailleurs, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, Yacine Mehdi Oualid, a souligné, lors de cette rencontre, l’importance du capital immatériel, principal moteur de la croissance économique mondiale, notamment les brevets d’invention que détiennent beaucoup de chercheurs algériens et qui ont contribué aux avancées technologiques d’aujourd’hui.

Selon l’indicateur mondial de l’économie de la connaissance, l’Algérie a été classée à la 121e place sur 131 en 2020, alors qu’en 2012, elle était à la 95e place, a-t-il fait savoir. Quant à la recherche et au développement (R&D), dix pays dans le monde y allouent 80% de l’ensemble de dépenses, tandis qu’en Algérie, elles n’ont pas dépassé le seuil de 0,1% du PIB en 2019, a noté le ministre délégué.

Pour rappel, cette rencontre, dédiée à l’économie de la connaissance, se tiendra sur deux jours et plus de 1 200 représentants des institutions étatiques, experts et universitaires ainsi qu’opérateurs économiques et jeunes porteurs de projets prennent part y prennent part. Ses travaux sont répartis sur sept ateliers, à savoir l’encouragement de la R&D dans le secteur économique, le financement de l’innovation, la propriété intellectuelle, la promotion de l’économie numérique, le transfert technologique ainsi qu’un atelier dédié à la formation, au renforcement des capacités et à la gouvernance.



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