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Energies

Echec des négociations au sommet de l’OPEP+

Echec des négociations au sommet de l’OPEP+

Il n’y a pas eu de consensus sur les quotas chez les 23 pays de l’OPEP+, cartel emmené par les Saoudiens et les Russes, les grands producteurs mondiaux. Le sommet a achoppé avec une impasse sur le niveau de production.

Le responsable de ce rendez vous raté ce sont les Emirats arabes unis, qui ont tout fait pour créer les premières zizanies. A l’origine, le sommet allait être une simple formalité et devrait être bouclé en une seule journée de débat. Or, on vient de le repousser à deux reprises. C’est encore demain que les membres du cartel vont se retrouver pour tenter de trouver une issue à un accord que le marché mondial attend avec impatience.

Abou Dhabi aurait renouvelé sa demande, à savoir la révision à la hausse de son volume de production de référence, qui sert de base au calcul de son quota.

Ce seuil arrêté à la date d’octobre 2018 est jugé obsolète par les Emirats qui revendiquent une capacité (de production) désormais plus élevée. Actuellement à 3,17 millions de barils par jour, le ministre émirati aurait insisté pour qu’il soit relevé à 3,8 millions de barils par jour.

Mais l’alliance n’a visiblement pas voulu ouvrir la boîte de Pandore. En cas d’aval, les autres membres pourraient protester et exiger une révision de leurs quotas.
Les pays producteurs de l’Opep+ avaient pourtant un plan sur la table, celui d’augmenter la production de pétrole de 400.000 barils par jour entre août et décembre, voire au-delà, d’après le pronostic des analystes.

Cette stratégie s’inscrit dans ce qui a fait la force de la politique du cartel depuis le mois de mai: rouvrir petit à petit le robinet d’or noir après l’avoir serré de manière très forte au début de la pandémie face à une demande moribonde.

Avec un certain succès au niveau des prix, du point de vue des vendeurs: les deux références du pétrole brut, le Brent et le WTI, oscillent aux alentours de 75 dollars, une hausse impressionnante de 50% depuis le 1er janvier, et du jamais vu depuis bien avant la pandémie de Covid-19, en octobre 2018.

Début juin, le groupe avait déjà opté pour la prudence. La tâche est loin d’être simple pour l’alliance, qui doit prendre en considération les multiples incertitudes qui planent tant sur l’offre que sur la demande de brut.

En conséquence, la coordination de l’Opep+ s’est faite très étroite depuis le début de la pandémie et ses rendez-vous sont quasi mensuels.

D’un côté, les prix hauts encouragent la grogne des pays consommateurs, dont l’Inde, un argument qui plaide en faveur d’une augmentation de la production.

Mais de l’autre, la propagation du très contagieux variant Delta du Covid-19, qui pousse plusieurs pays à mettre en place de nouvelles mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes, devient un handicap important à la consommation d’or noir.

A moyen terme, le retour sur le marché des exportations iraniennes, si les discussions internationales sur le nucléaire venaient à aboutir, viendrait gêner les parts de marché de tous



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