E-paiement : les recommandations de l’APOCE

Le e-paiement devrait être généralisé d’ici au 31 décembre. Si du côté des commerçants l’on s’inquiète sur la disponibilité des équipements, notamment les TPE, pour les consommateurs la sécurité et l’efficacité des réseaux internet sont deux éléments importants pour adopter ce mode de paiement.
Selon Mustapha Zebdi, président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), le consommateur ne fait pas confiance au paiement électronique, évoquant les échecs, notamment dans l’utilisation des cartes CCP. Dans une déclaration au Jeune Indépendant, il affirme qu’il est important de convaincre le consommateur sur la sécurité du système et l’efficacité du réseau internet pour garantir son l’adhésion à ce mode de paiement, que les pouvoirs publics envisagent de généraliser d’ici la fin de l’année. « Quand ces deux facteurs seront réunis, la sensibilisation du consommateur pour l’adoption de cette technique sera une mission facile pour l’association », précise Zebdi, qui souligne la nécessité de convaincre le client.
Cette doléance a été transmise au ministre du Commerce lors d’une réunion avec des représentants des associations de protection du consommateur, tenue, jeudi passé. Le ministre du Commerce a, selon Zebdi, rassuré le consommateur en affirmant que les instances chargées de la sécurité et du réseau ont donné leurs garanties sur ces deux volets, très importants, note-t-on, pour le fonctionnement de ce mode de paiement. Le premier responsable du département du Commerce a de ce fait appelé les représentants des associations à sensibiliser les consommateurs, quant à l’importance d’utiliser les terminaux de paiement électronique lors des transactions commerciales.
Le ministre du Commerce qui a présidé cette réunion, regroupant des représentants des associations de protection du consommateur, a également passé en revue nombre de causes liées à la préservation de la santé et la protection du consommateur.
Kamal Rezig a aussi présenté le plan de travail de son département notamment le volet lié à la réorganisation des marchés et l’ouverture de centres commerciaux susceptibles de satisfaire les exigences du consommateur. Il est question, dans le cadre de la réorganisation des marchés, de « traquer » tous ceux qui ne se conforment pas à la loi. « Ils sont nombreux ceux qui travaillent sans registre de commerce et sans factures », a précisé le président de l’Apoce, qui affirme que « tout doit fonctionner de manière juste et correcte pour l’opérateur et le consommateur ». La moralisation de l’activité commerciale, le pouvoir d’achat des citoyens ont été aussi débattus lors de cette réunion, qualifiée de « fructueuse » par Zebdi, signalant le fait que l’Apoce est partenaire dans les ateliers ouverts au niveau du ministère. La question de plafonner la marge bénéficiaire de certains produits, principalement ceux de large consommation, a été aussi débattue. Selon lui, l’on se dirige vers cette démarche, notamment pour les produits agricoles. Le ministre du Commerce a par ailleurs salué le rôle « crucial » qu’accomplissent les associations via des partenariats avec le secteur du Commerce ou des opérations de signalement, de sensibilisation et de conscientisation.
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