Selon un accord : les diplômés algériens autorisés à travailler en France
L’accord conclu en 2016 entre l’Algérie et la France autorisant les diplômés des universités algériennes de travailler en France et des diplômés français de travailler en Algérie sera remis sur le tapis lors de la prochaine session du Comité mixte économique algéro-français (COMEFA), a appris, ce jeudi, le Jeune Indépendant de source diplomatique à Alger.
L’accord intergouvernemental, intitulé « Accord sur la mobilité des jeunes diplômés algériens et français », permet aux diplômés algériens d’accéder en France à des postes de travail comme il accorde la possibilité aux diplômés français de travailler en Algérie. L’accord qui avait été conclu en octobre 2015 à Paris lors de la 3e session du COMEFA fera l’objet d’un nouvel examen en vue de sa mise en œuvre, a précisé la même source.
Lors de la prochaine session du comité, les deux parties devront identifier, les spécialités qui auront l’avantage d’accéder aux postes d’emplois aussi bien en France qu’en Algérie, indique la même source. L’accord qui devrait couvrir un large éventail de spécialités notamment celles recherchées dans les marchés algérien et français sera publié dans le Journal officiel des deux pays et dans lequel sera fixée la date officielle de son entrée en vigueur.
En prévision de la prochaine COMEFA a une commission mixte des ministères de l’enseignement supérieur algérien et français devra établir la liste des branches concernées.
Jusqu’à l’heure, les diplômés de médecine et de technologie en Algérie sont les seuls à trouver, avec d’énormes difficultés, des débouchés en France, tout en faisant face au lancinant problème de l’équivalence.
Toutefois, avec la propagation du Covid-19, la mise en œuvre de cet accord risque de prendre du temps et ne pourrait être envisagée qu’à partir de 2022 mais avant l’expiration document-cadre de partenariat (DCP) pour les années 2018-2022 signé entre Alger et Paris sous la présidence d’Emmanuel Macron, selon la même source.
Le COMEFA sert depuis 2013 de plateforme dans les relations économiques entre la France et l’Algérie. Des accords dans l’agroalimentaire, l’automobile, la santé, les transports, la propriété intellectuelle ou la formation professionnelle. Avec une moyenne annuelle d’échanges de 8 milliards d’euros ajoutés à de 2,6 milliards d’euros d’investissements directs, près de 500 entreprises françaises sont implantées en Algérie.
La non-concrétisation de l’accord de mobilité des jeunes diplômés algériens et français, suite à sa signature en 2015, avait soulevé de nombreuses interrogations après l’engouement qu’il a suscité auprès de jeunes diplômés des deux pays notamment auprès des jeunes français d’origine algérienne ayant des difficultés à trouver des débouchés en France.
Cet accord sera ainsi remis sur la table des discussions lors de la 7e session du COMEFA en plus de cinq autres dossiers économiques jugés majeurs impliquant des sociétés françaises à l’image de Suez, Peugeot ou la RATP .
Les travaux de la 6ème session du Comité mixte algéro-français de coopération économique (COMEFA) ont été tenus à Alger le 12 mars 2020 à Alger , sous la coprésidence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian sans évoquer cet accord.